Rodez : les agriculteurs déchargent les carcasses de veaux dévorés par des vautours devant la DDT

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Furieux après une attaque de vautours qui aurait coûté la vie à trois veaux dans le Lévézou, les agriculteurs ont apporté les carcasses à la DDT de Rodez et les ont laissés au pied des bureaux.

C'était l'attaque de trop pour les agriculteurs aveyronnais. Ce samedi 30 juillet 2022 en début d'après-midi, ils se sont rassemblés devant la DDT (direction départementale des territoires) de Bourran (Rodez) avec une remorque qui a déchargé les carcasses de trois veaux sur le parvis. 

Les bêtes ont été dévorées par des vautours dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 juillet. "Le soir, mon neveu et son gamin étaient allés les voir, tout allait bien. Mais le lendemain, j'ai reçu un appel de mon voisin me disant que des vautours volaient au-dessus de la parcelle", regrette le propriétaire des trois veaux morts, Daniel Jalbert, qui tient une exploitation de vaches allaitantes près de Vézins. 

"J'avais quatre veaux, le seul rescapé a été retrouvé tremblotant, il ne savait plus où il était. Mais j'en ai un qui a été attaqué presque entièrement par les vautours, et deux autres partiellement. Les vaches, elles étaient effrayées, elles bavaient, elles étaient en sueur, on voyait qu'elles avaient été poursuivies".

Ils dénoncent l'inaction de la DDT

Mais en plus de l'attaque de vautours, les agriculteurs ne décolèrent pas contre la DDT qui a été prévenue dès le jeudi des faits. "L'OFB est venue le lendemain, pour ensuite envoyer le vétérinaire expert le surlendemain", déplore Laurent Saint Affre, président de la FDSEA de l'Aveyron. "Ils sont censés déterminer si les veaux ont été tués par les vautours, ou s'ils étaient morts avant. Sauf que pour trouver des traces d'hémorragies deux jours plus tard, il faut y aller ! La DDT a été prévenue instantanément, mais elle ne s'est pas donné les moyens de savoir ce qui s'est passé. Résultats, on sent qu'on va encore nous dire "on peut pas savoir" si les veaux ont vraiment été tués".

En mai 2021, c'était une jument dévorée par les vautours qui avait été traînée devant la DDT. Les agriculteurs avaient alors réclamé une régulation de la population du charognard en Aveyron, ou encore des droits à des indemnisations. "Des demandes sans réponse depuis un an", charge Laurent Saint Affre.

Les grilles de la DDT démontées pour jeter les veaux dans la cour

Les cadavres des veaux ont été traînés devant les grilles closes de la DDT à Bourran... ce qui finalement n'était pas assez pour les agriculteurs, tous très remontés. Les grilles ont alors été dévissées manuellement pour pouvoir passer.

Les carcasses ont ensuite été conduites directement sous les bureaux du bâtiment, en face de l'entrée principale. Le veau qui a été le plus rongé par les vautours a quant à lui été jeté par-dessus les rambardes, dans la cour un étage plus bas. "Bon courage pour aller le chercher, celui-là...", a-t-on entendu dans les rangs des agriculteurs. Les grilles ont ensuite été refermées et vissées comme elles l'étaient à l'origine.

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Les commentaires (1)
Occitanix12 Il y a 1 année Le 31/07/2022 à 10:13

Dommage que Centre Presse n'ait pas contacté la LPO pour leur demander leur opinion à ce sujet.