Decazeville : l’indispensable orgue Cavaillé-Coll de Notre-Dame

L’orgue Cavaillé-Coll, en l’église Notre-Dame de Decazeville, a permis la réalisation de trois concerts en l’espace d’un petit mois en cette année 2022 : Théo Salabert, avec Dominique Marin, dans le cadre de la fête de musique ; Paul Gallé, également pour la fête de la musique ; puis, Franck Besingrand pour un concert remarqué. Ils ont tous apprécié les travaux de relevage (révision en profondeur, changement de pièces et réglages), réalisés cet hiver par le facteur d’orgue Sébastien Rébé.

Il faut dire que l’esthétique romantique de l’instrument est particulièrement adaptée aux œuvres des compositeurs César Franck, Camille Saint-Saëns ou encore Gabriel Fauré.

Modernisée en 1889 par la manufacture toulousaine Théodore Puget, la console, séparée et tournée face à la nef, comporte deux claviers manuels de 54 notes chacun (grand orgue, 6 jeux ; récit expressif, 6 jeux) et un pédalier à l’allemande de 20 notes dépourvues de sonorités propres. En dehors de l’entretien courant nécessaire à son bon fonctionnement, un précédent relevage a été opéré fin 1990 par les facteurs Pascal Quoirin et Jean Boissonnade. Après plusieurs mois de travaux, l’orgue rénové a été inauguré à l’occasion d’un concert le 6 avril 1991.

Témoin de la vie decazevilloise

Lors de cet évènement, la Lyre decazevilloise partage la programmation avec l’organiste Georges Lartigau, lequel propose un récital parfois complété d’œuvres pour orgue et trompette avec le musicien decazevillois Jean Bourdoncle.

Cet instrument Cavaillé-Coll, témoin de la vie decazevilloise, a été associé à l’initiative singulière d’Alfred Sénizergues (ancien chef de la Lyre et chef de chœur auprès de l’union orphéonique de Decazeville), lors de la capitulation allemande, le 8 mai 1945. Ce dernier a ouvert en grand toutes les portes de l’église Notre-Dame pour y interpréter la Marseillaise en plein jeu.

Plus près de nous, la Lyre y est intervenu aussi avec Loïc Randeynes, en 2019 (notre photo). Comme quoi, depuis toujours, cet instrument de musique singulier est littéralement indispensable à la vie culturelle decazevilloise et du Bassin.