Rodez. Aveyron : l'usage de l'eau sous haute surveillance
Depuis plusieurs jours, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) sont particulièrement attentifs au respect des arrêtés limitant les prélèvements de l’eau. La situation est aujourd’hui critique alors que les températures devraient à nouveau grimper et que les précipitations se font toujours attendre.
Un mince filet d’eau s’écoule sur certaines portions du Dourdou. Les précédentes vagues de chaleur, les faibles précipitations de ces derniers jours ont fragilisé de nombreux cours d’eau, entraînant d’importantes restrictions de l’usage de l’eau.
Depuis la publication d’arrêtés préfectoraux visant à limiter les prélèvements, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), notamment le dernier en date du 27 juillet, veillent au respect de ces nouvelles consignes. Ce jour-là, les deux agents patrouillent dans la vallée du Dourdou, pas forcément pour verbaliser, du moins dans un premier temps, mais surtout pour faire de la prévention. "Il n’y a pas que les agriculteurs qui sont concernés par ces restrictions, explique Gilles Privat, agent de l’OFB. Les particuliers le sont tout autant, comme les municipalités qui ne doivent pas arroser les pelouses des stades à certaines heures de la journée, par exemple."
Ainsi, le dernier arrêté préfectoral du 27 juillet, prévoit, en niveau 2, une interdiction de prélever et d’irriguer tous les jours de midi à 18 heures, d’arroser les prairies, les terrains de golf, les pelouses ou espaces verts, etc. Certains secteurs du département, en particulier la vallée du Viaur, la Diège, l’Alzou ou la Rance sont passés en niveau 3.
Il est alors demandé aux agriculteurs de ne plus irriguer leurs cultures, sauf celles prioritaires. Il est également interdit d’arroser les potagers sauf à l’arrosoir et uniquement de 21 heures à 7 heures, etc.
Une amende prévue par la loi
Les contrevenants peuvent être punis d’une amende dont le montant maximum est de 1 500 €. Le procureur de la République peut également décider des poursuites.
Ainsi, à bord de leur véhicule, ils vont sillonner les routes, emprunter d’étroits sentiers de terre, pour rechercher d’éventuels contrevenants.
"Mais la grande majorité des personnes se montre compréhensive, assure Cécile Bénévise. Beaucoup ont conscience de l’importance de préserver la ressource en eau qui n’est pas inépuisable."
Après deux étés où les précipitations ont été importantes, ces restrictions interviennent dans un contexte où "chacun doit faire attention à son utilisation de l’eau", souligne Gilles Privat.
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