Rodez. Aveyron : l'usage de l'eau sous haute surveillance

  • Les agents de l’OFB sont sur le terrain pour faire respecter les limitations de prélèvements et d’usages de l’eau sur plusieurs bassins du département.
    Les agents de l’OFB sont sur le terrain pour faire respecter les limitations de prélèvements et d’usages de l’eau sur plusieurs bassins du département.
Publié le
Philippe Henry

Depuis plusieurs jours, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) sont particulièrement attentifs au respect des arrêtés limitant les prélèvements de l’eau. La situation est aujourd’hui critique alors que les températures devraient à nouveau grimper et que les précipitations se font toujours attendre.

Un mince filet d’eau s’écoule sur certaines portions du Dourdou. Les précédentes vagues de chaleur, les faibles précipitations de ces derniers jours ont fragilisé de nombreux cours d’eau, entraînant d’importantes restrictions de l’usage de l’eau.

Depuis la publication d’arrêtés préfectoraux visant à limiter les prélèvements, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), notamment le dernier en date du 27 juillet, veillent au respect de ces nouvelles consignes. Ce jour-là, les deux agents patrouillent dans la vallée du Dourdou, pas forcément pour verbaliser, du moins dans un premier temps, mais surtout pour faire de la prévention. "Il n’y a pas que les agriculteurs qui sont concernés par ces restrictions, explique Gilles Privat, agent de l’OFB. Les particuliers le sont tout autant, comme les municipalités qui ne doivent pas arroser les pelouses des stades à certaines heures de la journée, par exemple."

Ainsi, le dernier arrêté préfectoral du 27 juillet, prévoit, en niveau 2, une interdiction de prélever et d’irriguer tous les jours de midi à 18 heures, d’arroser les prairies, les terrains de golf, les pelouses ou espaces verts, etc. Certains secteurs du département, en particulier la vallée du Viaur, la Diège, l’Alzou ou la Rance sont passés en niveau 3.

Il est alors demandé aux agriculteurs de ne plus irriguer leurs cultures, sauf celles prioritaires. Il est également interdit d’arroser les potagers sauf à l’arrosoir et uniquement de 21 heures à 7 heures, etc.

Une amende prévue par la loi

Les contrevenants peuvent être punis d’une amende dont le montant maximum est de 1 500 €. Le procureur de la République peut également décider des poursuites.

Ainsi, à bord de leur véhicule, ils vont sillonner les routes, emprunter d’étroits sentiers de terre, pour rechercher d’éventuels contrevenants.

"Mais la grande majorité des personnes se montre compréhensive, assure Cécile Bénévise. Beaucoup ont conscience de l’importance de préserver la ressource en eau qui n’est pas inépuisable."

Après deux étés où les précipitations ont été importantes, ces restrictions interviennent dans un contexte où "chacun doit faire attention à son utilisation de l’eau", souligne Gilles Privat.

Une situation sous surveillance

Depuis le début du printemps, plusieurs alertes ont été émises dans des secteurs déjà sous tension en ressource en eau, avec de fortes probabilités d’être rapidement concernés par des situations de sécheresse. En effet, les quantités de pluie de l’hiver et du printemps sont l’un des critères pris en compte pour le suivi et l’anticipation de la gestion de la ressource en eau. Cette année, déplore l’Office français de la biodiversité, elles n’ont pas été suffisantes et n’ont pas permis la reconstitution des stocks d’eau.Au 13 juillet, on comptait 70 départements concernés par des mesures de restriction des usages de l’eau, dont 26 en crise.En Aveyron, une cellule se réunit tous les mardis, avec autour de la table plusieurs acteurs institutionnels de l’environnement et les services de l’État, pour définir le niveau de restriction.
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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 02/08/2022 à 07:49

Si les pouvoirs publics ne subventionnaient pas largement les cultures irriguées, les agriculteurs ne s'obstineraient pas dans les cultures gourmandes en eau qui n'ont pas leur place dans le midi !
Quelle gabegie ! ! !