Aveyron : trois jours après sa sortie, il retourne en prison

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  • L'homme était présenté en comparution immédiate ce mardi.
    L'homme était présenté en comparution immédiate ce mardi. Archives Centre Presse -
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Trois petits jours. Et retour à la case prison. Un quadragénaire millavois n'aura pas vraiment pu profiter de ses premiers jours de liberté après plus d'un an passé en détention à la maison d'arrêt de Druelle. Car dès ses premiers pas dehors, le 27 juillet dernier, l'homme prend un bus direction Millau. Sa compagne y est prise en charge par une association après des violences conjugales qui ont emmené le quadragénaire en prison... Il a interdiction d'entrer en contact avec elle. Et pourtant. Les deux époux se retrouvent rapidement. Puis, le 29 juillet, la mère de famille déclenche son téléphone d'alerte. Elle dit avoir été victime de menaces de mort, en argot manouche... L'homme est arrêté, placé en garde à vue puis de nouveau placé en détention. Il comparaissait ce mardi devant le tribunal de Rodez pour ces faits. Et il nie avoir proféré ces menaces. Comme souvent dans ce genre d'affaires, c'est parole contre parole.

Interdiction de paraître à Millau

Le hic, c'est que la juge Sylvia Descrozailles doit statuer. En urgence. Pour la procureure Esther Paillette, "ce ne sont pas que des mots". "Il est dans l'incapacité totale de respecter ses obligations judiciaires, il a déjà été condamné pour violences et harcèlement envers son épouse et il crée un climat de peur, de craintes...", explique-t-elle avant de requérir 8 mois de prison ferme. Le tribunal réduira sa peine de moitié : quatre mois ferme. Et diverses interdictions à sa sortie : entrer en contact avec la victime et paraître dans les rues de Millau durant deux ans. "La prison, ça ne lui apportera rien de bon. Ils sont tous deux encore accrochés l'un à l'autre", avait plaidé son avocat Me Arnaud Cagnac, indiquant que son client avait le projet de s'installer à Rodez et d'y créer son entreprise dans le bâtiment. "Il y a assez de travail dans le domaine pour qu'il vive de cela plutôt qu'il soit détenu", a appuyé le conseil.

La victime ne s'est pas constituée partie civile lors du procès. "Qu'il me laisse me reconstruire, je ne peux pas vivre comme cela. Je n'en peux plus, il doit se soigner, il est trop impulsif. Je suis brisée", a-t-elle confié à la barre, en pleurs face à cette nouvelle épreuve. 

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