Rodez disparu : balade dans les rues entre nostalgie et rêverie

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    Rodez disparu Centre Presse - José A. Torres
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Une visite du Rodez disparu était organisée ce mardi 2 août, dans le cadre de l’exposition Voyage en Aveyron, le cadastre au fil du temps.

Voyage dans Rodez vers "ce qu’il n’y a plus à voir dans la ville", prévient Marion Clochard, animatrice de l’architecture et du patrimoine à Rodez Agglomération. À partir du cadastre napoléonien, elle guide les curieux dans le passé de la ville. Mardi, une quarantaine de personnes ont pu découvrir le Rodez disparu.

Le circuit débute devant les Archives départementales qui abritaient autrefois la gendarmerie nationale, dont il ne reste que les deux pavillons latéraux. Remontons ensuite, le Faubourg Sainte-Marthe, l’actuelle rue Combarel, celle qui vit naître Pierre Soulages. Ici s’élevait l’un des nombreux hôpitaux de la ville qui accueillaient les vagabonds, les mendiants ou les pèlerins. Ces établissements fondés par les familles nobles par charité chrétienne, ont fusionné en 1676. Seul l’hôpital Saint-Jacques échappa à la réunification, son mécène ayant mentionné dans son don qu’il devait rester indépendant.

Place de la Madeleine, se dressait l’église du même nom qui bénéficiait des dons de la mystérieuse La Rousseline. Près de deux cents personnes dépendaient de l’église à la fin du XVIIIe siècle lors de sa destruction. Des clichés de cette période tapissent aujourd’hui la vitrine de la supérette adjacente au dernier vestige de l’église.

Des fontaines disparues

À la place du Bourg se trouvait le mazel, où les bouchers déployaient leurs étals. À l’angle de la pharmacie centrale, s’élevait la tour des Nattes, détruite en 1886 pour percer la rue du même nom. Il s’agissait d’une tour d’apparat, bien qu’elle ait vocation à surveillance.

En 1904, la fontaine La nymphe du Lévezou remplaça le buste de Blazy Bou, tailleur sans descendance qui fit don de sa fortune à Rodez. La sculpture symbolisant l’arrivée des eaux du Lévezou fut fondue durant la Seconde Guerre mondiale, tandis que celle de Lebon, transférée au Foirail, reprit la place qu’elle occupe encore aujourd’hui, à l’ombre du manège. D’autres fontaines ont disparu du paysage ruthénois au fil du temps, souvent supplantées par des places de stationnement.
À l’emplacement de l’actuelle mairie, l’évêque fonda le premier séminaire dans le bâtiment de l’hôpital du Pas, désaffecté depuis la création de l’hôpital général.

Les futurs prêtres quittèrent cette ancienne zone de passage entre la cité et le bourg, pour le collège Joseph-Fabre. L’édifice démoli laissa place à un marché couvert qui fonctionna si mal qu’il servit de hangar au tramway. Le couvent des jacobins, transformé en caserne Sainte-Catherine en 1844, évoque, lui, des souvenirs aux flâneurs locaux, puisqu’elle hébergeait une école.

Entre mémoire et imagination, la visite s’achève derrière la cathédrale, place Emma-Calvé, cantatrice qui conditionna son don au déplacement de la construction du musée Denys-Puech qu’elle ne voulait pas voir au pied de la cathédrale. La nostalgie s’éternise avec une photo du bazar de la ménagère, devenu Aux dames de France en 1970 et enfin Monoprix. Cette visite, et celle de Rodez au XIXe siècle, seront, à nouveau proposées lors des journées du patrimoine.

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