Football - Gregory Ursule, manager de Rodez : "J’ai appris le haut niveau à Bordeaux"

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  • En  2010, Gregory Ursule, de retour à Rodez, a affronté Bordeaux en Coupe de France.
    En 2010, Gregory Ursule, de retour à Rodez, a affronté Bordeaux en Coupe de France. Centre Presse - Jose A. Torres
Publié le
Guillaume Verdu

Le manager du Raf a évolué en Gironde au début de sa carrière de joueur. Même s’il n’a jamais évolué en équipe première, il a apprécié son passage au sein du club qui affronte Rodez, ce samedi 6 août à 19 heures à Paul-Lignon.

Je garde de très bons souvenirs de mes années bordelaises." Pour Gregory Ursule, le manager du Rodez Aveyron football, la venue de Bordeaux à Paul-Lignon, samedi 6 août à19 heures, ne constitue pas seulement une affiche de prestige. Elle fait aussi écho à son histoire personnelle, lui qui était passé par les Girondins au début de sa carrière de joueur.

Tout juste âgé de 18 ans et sortant d’une saison accomplie avec Rodez, couronnée par une montée en National, le milieu de terrain a rejoint le club au scapulaire durant l’été 1995. Un saut vers le grand monde effectué avec son compère de l’entre-jeu ruthénois, Sylvain N’Diaye, d’un an son aîné.

Avec son ami Sylvain N’Diaye

Ces retrouvailles ne doivent rien au hasard, puisque les deux amis aveyronnais souhaitaient partir dans le même club. "On s’entendait bien à Rodez et c’est toujours intéressant d’avoir ce genre de repères quand on change d’environnement", explique Gregory Ursule, qui a partagé un appartement avec le futur international sénégalais durant deux ans.

"Il ne s’agissait peut-être pas des joueurs les plus brillants, mais ils étaient consciencieux, appliqués, travailleurs, avance Jean-François Teffo, entraîneur des deux joueurs en cadets nationaux. Gregory avait un gros abattage au milieu, il était omniprésent sur le terrain. C’était un poumon."

Pour le choix de la destination, la réputation de club formateur a joué en faveur des marine et blanc. Mais pas seulement. "J’aurais aussi pu aller à Toulouse, à Lens ou à Rennes, révèle-t-il. Mes parents insistaient sur le fait que je suive un double projet universitaire, ce qui était possible à Bordeaux. Et puis, il s’agit d’un club de haut standing."

Le fait de suivre un cursus en Staps lui a d’ailleurs permis de mieux vivre son premier coup dur : une rupture des ligaments croisés d’un genou, subie peu après son transfert. "Avoir la fac à côté m’a permis de ne pas me morfondre, dit-il. J’ai aussi pu bénéficier d’un très bon suivi médical et de très bonnes infrastructures pour revenir au plus vite."

"Il pensait toujours au collectif"

Une fois sur pied, Gregory Ursule a réussi à faire son trou au sein de la réserve entraînée par Gernot Rohr. Par ses qualités de milieu récupérateur, mais pas seulement. "C’était un très bon élément. Aux entraînements, il était toujours disponible et avait un esprit positif. Je bâtissais tout le milieu autour de lui, compliment le technicien franco-allemand. Il pensait toujours au collectif. C’était un joueur d’équipe et il était très bien sur le plan humain."

Première rencontre avec Zidane

La légende girondine lui avait d’ailleurs confié le brassard de capitaine. L’Aveyronnais a aussi pris part à des entraînements avec les professionnels, où figuraient notamment les futurs champions du monde Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et… Zinedine Zidane. Comme un clin d’œil du destin, puisqu’il a ensuite connu l’ancien meneur de jeu des Bleus sur les bancs du Centre d’économie et du sport de Limoges, où les deux hommes ont obtenu un diplôme de manager sportif. Puis dans le cadre de ses fonctions au Raf, lorsque "Zizou" est devenu actionnaire.

Victime d’une deuxième blessure aux croisés, en août 1997, le milieu a vu son séjour aquitain pollué par les blessures. "Sans cela, je pense qu’il aurait pu faire un meilleur parcours que celui qu’il a connu, qui est déjà bien, avance Gernot Rohr. Il avait le même niveau que "Sly" (N’Diaye, NDLR), mais n’a pas eu la même réussite."

Malgré ses blessures, Gregory Ursule a pu vivre de l’intérieur l’épopée européenne de 1996, conclue par une finale de coupe UEFA perdue face au Bayern Munich. "Il y avait beaucoup d’euphorie en interne, se souvient-il. On bénéficiait aussi d’un fort engouement, car l’équipe comptait de nombreux jeunes issus de la région." Et même s’il a dû partir sous d’autres cieux, en 1998, pour lancer sa carrière au niveau professionnel, il conserve de très bons souvenirs de son parcours chez les Girondins. "J’y ai appris le haut niveau", explique celui qui a ensuite fréquenté la deuxième division avec Ajaccio et Gueugnon, après un intermède avec la réserve de Rennes.

Et ses souvenirs ne se limitent pas au rectangle vert. "J’ai conservé des potes. Certains n’ont pas fait carrière, mais aussi des joueurs comme Kaba Diawara ou Anthony Bancarel, dit-il. Et je n’oublie pas que la région était plaisante. Au printemps, on profitait souvent de nos moments libres pour aller surfer. Le seul regret, c’est que j’étais trop jeune pour apprécier le vin !"

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