Aveyron : un Liadou pour faire le lien entre coutellerie et quilles de huit

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  • Nicolas Julvé et Philippe Mouysset, deux passionnés de leurs domaines.
    Nicolas Julvé et Philippe Mouysset, deux passionnés de leurs domaines. Repro CPR
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La rencontre entre un fabricant de couteaux et un créateur de quilles a permis de donner naissance au Liadou du Quilleur. Celui-ci sera vendu (en commande) dès ce week-end lors des championnats de France à Rodez.

C’est la rencontre de deux passionnés. Celle d’un coutelier, Nicolas Julvé, qui en quelques années seulement s’est emparé de l’histoire des vignerons du Vallon pour faire revivre le Liadou, leur couteau traditionnel, et celle d’un charpentier champion de quilles installé à Bozouls, Philippe Mouysset.

Ce dernier, en parallèle de son activité fabrique des boules et des quilles de huit et a créé La boutique du joueur de quilles. "Cela fait 20 ans que je fabrique des quilles et des boules et il y a forcément des chutes, détaille-t-il. Je trouvais dommage de gaspiller et de mettre au feu du bois noble. J’en ai parlé à quelqu’un que je connais qui fait des couteaux laguiole, mais on m’a un peu pris de haut avec mon idée. Alors j’avais laissé tomber. Mais je trouvais que les morceaux de bois qu’il me restait correspondaient vraiment bien à un manche de couteau. J’ai vu le site internet du couteau du Liadou et j’ai contacté Nicolas Julvé en me disant que lui serait peut-être intéressé."

Nicolas Julvé, un habitué des concepts innovants

Il tombe sur la bonne personne. Le Marcillacois, dont l’atelier-boutique est au cœur de la commune (lire par ailleurs), mais qui est également installé à Rodez, en centre-ville, est habitué des idées originales. Il y a quelques mois, quand l’ancienne tribune du stade Paul-Lignon avait été détruite, il avait eu l’idée d’en récupérer le bois et d’en faire un couteau en série limité.

Le Liadou du Vallon poursuit sa croissance

Entre 20 et 30 % de progression de chiffre d’affaires chaque année. Une prévision de 7 000 à 8 000 couteaux vendus en 2022. Des concepts innovants comme le Liadou Paul-Lignon ou le Liadou du Quilleur, des nouveautés comme au mois de juillet, le tout nouveau Liadou qui fait aussi tir bouchon (passage obligé pour ce couteau traditionnel du vigneron du Vallon)…

Nicolas Julvé a créé son entreprise en 2016 et avance à toute vitesse. Au point de lancer également, cet été, un projet d’évolution important pour son site de Marcillac. Sa boutique-atelier, installée quai Cruou, dans le centre du village, est devenue trop étroite. Il veut embaucher une quatrième personne, "un coutelier ou une coutelière expérimentée" et poursuivre la croissance de son entreprise. Pour cela il a besoin de plus de place.

Il a donc décidé de racheter les murs de l’ancienne boutique de prêt-à-porter juste en face de ses locaux, pour y installer sa future boutique. "L’objectif est de créer un lieu accessible, dans une ambiance sympa et qui porte aussi l’histoire du Vallon." Pour cela, il fait travailler un spécialiste de la scénographie et les travaux devraient attaquer à la rentrée avec pour objectif une ouverture en décembre, juste avant les fêtes.

Alors pourquoi ne pas recommencer ? "Les quilles comme le Liadou ont une identité aveyronnaise forte et partagent les valeurs de la ruralité, du terroir et de la réalité, sourit-il. Je pense que ce sont deux objets qui collent bien ensemble."

En précommande pour une livraison en septembre

Pour arriver à créer un objet unique, Nicolas Julvé est donc parti sur le format d’un Liadou traditionnel, avec, donc, un manche dans un mélange de plusieurs bois, assemblés par Philippe Mouysset au gré de la fabrication des boules ou des quilles, avec une lame sur laquelle les deux hommes ont décidé de graver la silhouette d’un quilleur.

L’objet a été présenté dimanche lors des championnats de France individuels, à Saint-Amans-des-Cots et le sera de nouveau, ce week-end au Trauc, à Rodez, pour les championnats de France par équipes. Philippe Mouysset l’installera en bonne place dans sa petite boutique mobile qu’il a aménagée pour ce genre d’évènements. Mais attention, pour l’instant, il sera seulement possible de le commander. "On a décidé de faire graver les lames à l’Esat de Ceignac, détaille Nicolas Julvé. Et comme l’activité s’arrête en août, on doit attendre septembre. "

Une idée de cadeau

Pour patienter, il sera possible de le commander sur place, au Trauc, ce week-end, mais également dans les deux boutiques du Liadou à Marcillac et à Rodez (et sur le site internet) et dans celle du Joueur de quilles de Philippe Mouysset, à Bozouls. Celui-ci est d’ailleurs ravi de voir son idée aboutir : "J’ai souvent des gens qui me demandent si je ne vends pas des cadeaux à offrir pour Noël ou pour la fête des pères. Une boule coûte 350 €, ce n’est pas forcément accessible pour ce genre de cadeaux, avec le couteau, on a un bel objet pour un prix plus abordable (119 €, le prix d’un liadou traditionnel, garanti à vie, NDLR)."

Un joli cadeau, mais aussi le symbole de deux traditions aveyronnaises perpétuées par des passionnés hors normes.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 06/08/2022 à 09:14

Il est dommage de réserver cet article aux seuls abonnés ; si la lecture avait libre cela aurait fait une bonne publicité à ces sympathiques aveyronnais et à ce produit bien de chez nous !
Le décisionnaire est totalement à côté de la plaque !