VIDEO - Parapente à Millau : devenez un oiseau avec Roland Thurel

Voler comme un oiseau, sans moteur, sans technique particulière, si ce n’est une immense voile, attachée par de solides suspentes. C’est ce que permet le parapente. Ce sport assez récent (1 985), dans l’histoire des loisirs, a tendance à se démocratiser au niveau mondial et bien sûr à Millau, en Aveyron.

Certains ont en fait leur métier. C’est le cas de Roland Thurel, basé à Millau. Le patron d’Évasion Parapente en vit depuis 35 ans. Aujourd’hui, il travaille avec trois autres pilotes. Évasion Parapente est l’une des plus anciennes entreprises millavoises dans ce secteur. Chaque année, à partir du mois d’avril, elle fait voler des milliers de personnes.

Le rituel est toujours le même. Roland Thurel attend d’abord ses clients, sur leur lieu d’accueil, en face du restaurant le Pic Vert.

Direction ensuite le point d’envol de la Puncho d’Agast ou un autre point, selon les conditions météo. Opération déballage de la toile. Une opération délicate qui peut prendre quelques minutes. Mais ce n’est pas la plus importante. Roland Thurel observe la direction et la force du vent.

La magie opère là-haut

De cette orientation dépendra l’efficacité du décollage. Chaque détail est passé au crible. Aucune place n’est laissée au hasard. Roland Thurel ne peut se permettre de jouer avec la sécurité des personnes, même si le vol libre ne présente pas de grands risques. "J’ai fait voler des enfants de 3 ans, des tétraplégiques, des personnes âgées", confie Roland Thurel.

Des anecdotes, il en a plein la tête. "Un jour, une dame m’a dit, je vous vois tous les jours voler, depuis ma fenêtre. Mon mari n’a jamais voulu en faire. Maintenant qu’il est mort, je peux voler. Elle avait 97 ans !", raconte le patron d’Évasion parapente, avec le sourire.

La devise de Roland Thurel est que "si l’on a envie, il faut le faire. Si on hésite, il faut le faire. C’est sans doute la meilleure façon de savoir si l’on apprécie le vol libre en parapente, celui où l’on joue à faire l’oiseau", comme le dit si joliment le pilote millavois. Il est vrai qu’une fois que l’on a surmonté sa peur, la magie opère là-haut.

Lorsque le parapente décolle, après la sensation de la première ascension, vous voilà là-haut, à la hauteur des oiseaux. Le vol se déroule sans secousse, comme une partie de glisse sur le vent.

Plus le parapente monte, quand le pilote trouve les bonnes bulles d’air pour cela, plus les paysages rétrécissent.

La descente se fait avec le même bonheur, tout en douceur, au milieu d’un champ. Place ensuite au remballage de la toile, avec des souvenirs plein la tête !