Rodez : les orgues vont faire vibrer le chœur de la cathédrale ce mercredi soir
L’Association pour le développement et le rayonnement de l’orgue fête ses trente ans avec une série de concerts. Le quatrième se tiendra ce mercredi, à la cathédrale Notre-Dame.
La soprano Françoise Masset se produira ce mercredi, à 20 h 30, à la cathédrale Notre-Dame de Rodez. Elle sera accompagnée par Yves Lafargue. Cet organiste lyonnais a été formé par Georges Lartigau, qui fut le premier professeur d’orgue en Aveyron, en 1989.
"Je suis originaire de Pau, puis j’ai passé vingt ans à Versailles. C’est ce poste qui m’a amené dans le département que je connaissais un peu avant", raconte ce dernier, président de l’Association pour le développement et le rayonnement de l’orgue (Adroa).
Depuis, il n’a plus quitté l’Aveyron, devenant organiste en parallèle titulaire de Mende, en 1996. Lorsqu’il a pris sa retraite de l’enseignement en 2012, il avait trente élèves, des enfants, comme des adultes.
Georges Lartigau a commencé par l’harmonium, avant d’apprendre l’orgue, le piano, la flûte à bec, le basson et le saxophone.
Il monte à la capitale pour se perfectionner. "À l’époque tout se passait à Paris." C’est là-bas qu’il embrasse simultanément une carrière d’enseignant et d’organiste, en 1973.
S’il admet volontiers qu’il est difficile de vivre de ses revenus d’organiste, il s’estime chanceux d’y être parvenu au cours de ses années passées en région parisienne.
L’Adroa et son maître
Sa vibrante passion chevillée au corps, Georges Lartigau souffle cette année les trente bougies de l’Adroa. Au quotidien, il se heurte à la réalité des tâches administratives fastidieuses ou des maigres budgets. Pour pallier ses modestes moyens, l’Adroa dispose, surtout, de nombreux bénévoles et de musiciens " amis à qui ça fait plaisir de jouer. " S’il ne revêt pas de caractère religieux, l’organiste exerce un véritable sacerdoce.
Depuis le 20 juillet, l’anniversaire de l’association célébré avec une série de concerts gratuits, avec corbeille, requiert l’investissement de chaque organiste invité. "Les artistes doivent arriver au moins la veille, se mettre l’orgue en main, refaire toute l’orchestration de la musique, explique le président de l’Adroa. Il faut quelques heures pour apprivoiser l’instrument."
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