Aveyron : profiter du charme authentique de Brousse-le-Château

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  • Perché sur sa butte,le château surplombe la rivière.
    Perché sur sa butte,le château surplombe la rivière. A.R.
  • Après avoir quitté le village, l’itinéraire se poursuit au plus proche du Tarn sur une monotrace aménagée spécialement pour ce GR pendant quelques kilomètres. Le tracé ne quitte pas les berges de la rivière jusqu’à Lincou.
    Après avoir quitté le village, l’itinéraire se poursuit au plus proche du Tarn sur une monotrace aménagée spécialement pour ce GR pendant quelques kilomètres. Le tracé ne quitte pas les berges de la rivière jusqu’à Lincou. A.R.
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A.R.

Idéalement situé entre l’Alrance et le Tarn, Brousse-le-Château offre un cadre idéal pour des randonneurs en quête de dépaysement.

Après avoir visité Peyre, le tracé du GR©736 fait une nouvelle étape dans l’un des Plus beaux villages de France. Cette fois-ci, c’est à Brousse-le-Château, un des derniers villages aveyronnais sur la route avant de rejoindre le Tarn. Un passage immanquable pour Joël Atché, chargé de mission randonnée au Parc naturel régional des grands causses, garant de la gestion de cet itinéraire. "C’est un incontournable, avoir de tels villages sur le chemin c’est une très bonne chose."

Un lieu que l’on ne peut éviter à cause de la géographie du territoire. "Tout autour, c’est très escarpé, c’est un des seuls villages au bord du Tarn dans le coin, c’est ce qui l’a rendu atypique dans l’histoire", détaille Josiane Malié, agricultrice au sein de la commune et ancienne professeure d’histoire, très attachée à son village.

De ce passé bien rempli, Brousse-le-Château conserve aujourd’hui un large patrimoine avec quatre bâtiments classés Monuments historiques. Il s’agit bien sûr du château, construit au Xe siècle pour contrôler le passage du Tarn. Figure également l’église Saint-Jacques-le-Majeur, située en contrebas de l’édifice principal. Non loin de là, se situe l’oratoire, attenant au cimetière, il s’agit "d’un petit espace dédié à la prière", comme le précise Josiane Malié. Et, enfin, le pont vieux, parfois appelé pont romain en raison de son architecture, passage essentiel pour enjamber l’Alrance et rejoindre la partie médiévale de la cité.

"Le village a gardé son côté authentique, avec une végétation dense, des maisons refaites comme à l’époque, c’est beaucoup d’efforts mais c’est important", précise-t-elle. Un cachet qui semble payer, puisque, chaque année, Brousse attire 30 000 visiteurs dont 15 000 montent découvrir le château.

Quitter le Tarn pour mieux le retrouver

"L’approche se fait depuis Broquiès sur une section assez éloignée du Tarn, mais essentielle pour éviter la route et trouver des chemins plus tranquilles", argumente Joël Atché. On se rapproche réellement de Brousse-le-Château une fois arrivé à l’embranchement entre la D54 et les hameaux de la Colombie et de la Borie de Cazes. Pourtant, à ce stade, la vallée se dessine au sud mais paraît encore assez éloignée. La route se poursuit en forêt, avec une belle descente sur une piste assez large mais caillouteuse. On passe alors de 450 m d’altitude à 250, avec une arrivée par le sud-est du village qui offre un beau point de vue sur le château surplombant l’Alrance.

Pour apprécier le lieu, certains feront peut-être le choix de rester un moment sur place. "Il n’y a pas de gîte d’étape, il n’y en a même très peu sur l’ensemble de l’itinéraire, cette offre se développera, si la demande explose, relate Joël Atché. En revanche, il y a un hôtel et des habitations individuelles." Ce que Josiane Malié complète : "Il y a également quelques commerces pour les touristes."

En tout cas, l’activité randonnée pourrait donner un second souffle à l’activité du bourg, c’est ce que constate l’exploitante. "Depuis quelques années, on voit qu’il y a de plus en plus de marcheurs, peut-être que ce sentier attirera du monde."

Aujourd’hui, l’activité principale des habitants de la commune se fait via l’agriculture, avec la filière roquefort, tandis que d’autres vivent du tourisme. L’arrêt à Brousse terminé, il est temps de poursuivre sa route. Pour cela rien de plus simple, il suffit de longer le Tarn en rive droite. L’accès se fait sous le pont routier de Brousse-le-Château, avec une monotrace spécialement aménagée pour le GR©736. "On reste comme ça en bordure de rivière jusqu’au Lincou. C’est un des secteurs les plus agréables de tout le tracé avec la proximité de l’eau", confie Joël Atché qui a même un petit conseil à donner. "Un peu plus loin juste après le pont de Girbes, un point de bivouac est disponible pour ceux qui souhaitent passer la nuit, c’est tout à fait possible à condition de ne laisser aucune trace de son passage."

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