Rodez. Basket-ball : "Je voulais marquer le coup", confie la Ruthénoise Leïla Lacan après un superbe Euro U18

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  • Leïla Lacan, dimanche en Grèce, lors de la cérémonie de remise des médailles.
    Leïla Lacan, dimanche en Grèce, lors de la cérémonie de remise des médailles. DR
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De passage chez elle à Rodez après avoir obtenu avec les petites Bleues une médaille de bronze lors de l’Euro U18 dimanche, Leïla Lacan est revenue sur cette folle compétition, ce mardi 16 août pour Centre Presse. Calme, tout en maturité malgré ses récents 18 ans, la meneuse a aussi livré ses ambitions pour l’avenir, alors qu’elle rejoindra son nouveau club d’Angers lundi prochain, pour passer des tests médicaux. Entretien.

À froid, quelle analyse faites-vous de cet Euro ponctué par cette médaille de bronze ?

On avait un super groupe, filles et staff compris, même en dehors du terrain. J’en garderai un bon souvenir pour ça aussi. Après, sur le terrain, on avait une très belle équipe. Je pense qu’on aurait même pu faire mieux. Mais on est passé à côté contre l’Espagne (lors de la demi-finale perdue 54-36, samedi). Cependant, on est quand même allé chercher cette troisième place, et ce n’est jamais un match facile, surtout le lendemain de la défaite. On a su mettre une "petite tape" aux Allemandes (75-46, dont 20 points de Lacan, la meilleure marqueuse du match), et je suis très contente.

Justement, que s’est-il passé face à l’Espagne alors que vous surfiez sur une énorme dynamique jusque-là ?

Je ne sais pas pourquoi, mais en attaque, on n’a pas réussi à trouver de solutions. On a subi le rythme, la pression des Espagnoles…

Sélections U16, U19, U23 et donc U18… Porter le maillot de l’équipe de France est désormais une habitude. Cela représente quoi pour vous ?

Tous les ans, ce n’est pas le même sentiment. Je n’attends pas les mêmes résultats personnels. Mais, c’est toujours une fierté. Toute l’année, on travaille en club, mais si on le fait, c’est aussi pour pouvoir être en équipe de France durant l’été. C’était le but depuis que je suis à l’Insep (2019).

Diriez-vous que c’était le premier rendez-vous international lors duquel vous étiez autant attendue ?

C’était le premier dans ma catégorie (elle a souvent été surclassée par le passé). Donc, forcément, il y avait une pression supplémentaire. Je n’avais jamais fait de médaille non plus, donc je voulais marquer le coup. Donc, oui, on peut dire que c’est le premier où on attendait vraiment quelque chose de moi, et moi aussi j’attendais un résultat concret.

Pour "marquer le coup", c’est réussi ; puisque vous avez été élue dans le cinq majeur du tournoi.

Oui (rires). Après, ce n’était pas non plus un objectif en tant que tel, même si je voulais vraiment être forte sur ce tournoi. Mais bien sûr, c’est un bonus. Je le prends avec plaisir.

La multiplication de vos sélections et performances chez les jeunes avec les Bleues, cette médaille de bronze, ce 5 majeur d’un tournoi, le fait aussi que vous ayez signé votre premier contrat pro avec Angers à même pas 18 ans ce printemps… On peut dire aujourd’hui que vous êtes une pépite du basket français. Sentez-vous le poids de ce statut ? Vous reconnaissez-vous dedans ?

Cette année, c’est vrai que j’ai vécu plein de nouveautés, que j’ai eu des occasions, des opportunités. Le camp à Milan (le BWB Europe organisé par la NBA et la FIBA début juin, réunissant les 62 meilleurs garçons et filles de 14 à 18 ans, originaires de 24 pays d’Europe) où on a gagné et j’ai été élue MVP. La sélection en U23 (pour un tournoi au Canada en juillet), la signature à Angers (en élite). Il y a eu beaucoup d’éléments qui font que je suis contente de cette saison. Mais après, je trouve que ça ne veut rien dire et qu’il faut continuer.

Pas de pression donc ?

Je me dis que ça ne sert à rien de me prendre la tête. Je fais ce que je peux, j’ai envie de réussir. Et je vais tout faire pour.

On parle beaucoup de ce maillot bleu. Porté avec les sélections jeunes. Mais dans deux ans, il y a un énorme rendez-vous, les JO de Paris, y pensez-vous ?

Forcément j’y pense. Mais jusqu’à présent, la Ligue 2 est le plus haut niveau que j’ai connu. Et c’est bien loin de ce qui est attendu dans deux ans. J’attends de voir comment se passe mon adaptation à la Ligue féminine, si j’arrive à être à l’aise.

Ce printemps, alors que vous aviez eu d’autres contacts et notamment avec Lyon-Villeurbanne, vous avez ainsi signé dans le club d’Angers. Pourquoi ce choix ?

C’est un club où j’ai senti qu’on allait me laisser ma chance, avec de la polyvalence entre le poste 1 et 2. Je suis allée faire une visite et j’ai aimé l’atmosphère qu’il y avait entre les filles. Le club aussi à l’air convivial, familial, ça m’a plu.

Il va y avoir de la concurrence, avec les meneuses d’expérience, Peterson et Arrondo. Comment l’appréhendez-vous ?

Pour ce qui est de Peterson, c’est une joueuse "ouf". Je suis contente de pouvoir découvrir la Ligue derrière une joueuse comme ça. Elle va prendre de la place, c’est sûr, mais ce sera intéressant.

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