Finalement, l'Aveyron n'accueillera pas la flamme olympique
Après avoir indiqué qu'il souhaitait accueillir la flamme en 2024, le Département a finalement fait marche arrière en raison du coût trop élevé à son goût : 180 000 € TTC.
Trop cher. Si en février dernier, Jean-Pierre Masbou, conseiller départemental en charge des sports, assurait dans les colonnes de Centre Presse que l'Aveyron s'était porté candidat pour recevoir la flamme olympique en 2024, l'élu et la collectivité ont finalement abandonné ce projet... En cause, le prix demandé par le comité d'organisation des JO de Paris : 180 000 € TTC. Il y a six mois, Jean-Pierre Masbou le qualifiait "d'exorbitant" mais indiquait que l'événement "en valait la peine". Aujourd'hui, "le contexte actuel fait que c'est beaucoup trop cher", dit-il, tout en assurant que la décision a été prise en concertation avec le président du Département, Arnaud Viala, et les conseillers dont on sait que certains y étaient opposés et d'autres favorables...
Tony Estanguet : "Il est assez normal qu'il y ait une participation"
Le passage de la flamme olympique au cœur des territoires français, prévu entre mai et juin 2024, fut d'ailleurs au cœur d'une polémique en raison de son coût pour les collectivités. De nombreuses ont refusé de l'accueillir. Récemment, Tony Estanguet, président de Paris 2024, s'est expliqué sur ce tarif dans les colonnes de Ouest-France : "Le Relais de la flamme est financé par le Comité d’organisation. Plutôt que de faire un choix arbitraire de 50 départements qui auraient pu participer à ce parcours, on a essayé de faire un appel à candidatures pour valoriser les territoires et les départements qui sont les plus moteurs, les plus motivés, pour participer à ce projet. On a, dans cet appel à candidatures, positionné une participation financière à hauteur de 150 000 € HT (180 000 TTC), dans la mesure où on vient valoriser un territoire, avec une plateforme de communication qui est assez incroyable : c’est une fois tous les 100 ans que la flamme des Jeux passe dans le Pays. C’est une occasion assez unique dans ces territoires d’associer leurs clubs, leurs athlètes, leurs lieux iconiques, pour être vus en France et dans le monde entier car il y a une couverture internationale du Relais de la flamme. Il est donc assez « normal » qu’il y ait une participation – comme pour d’autres événements qui ont lieu dans le territoire, je pense notamment au Tour de France – qui soit demandée aux acteurs locaux pour participer. On est un Comité d’organisation, on est une structure privée, on est financé par de l’argent privé. Quasiment 98 % de notre budget est financé par de l’argent privé. On finance les 870 compétitions qu’on doit organiser, l’ensemble des activités du Comité d’organisation, les transports, la restauration, l’hébergement, les compétitions en elles-mêmes…."
Cela se fera sans l'Aveyron... "Cela n'enlève en aucun cas l'amour pour le sport du Département avec des budgets qui ne cessent d'augmenter", tient à souligner Jean-Pierre Masbou. Et d'évoquer notamment les nombreuses communes qui bénéficient du label "Terre de Jeux".
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