Rodez : sept œuvres animalières à voir dans le camion MuMo x Centre Pompidou
Stationné sur le parvis de la salle des fêtes jusqu'au mercredi 17 août, le camion MuMo x Centre Pompidou accueille le public pour l'exposition " Les animaux sortent de leur réserve. "
L'exposition " Les animaux sortent de leur réserve " se poursuit au MuMo. Ce musée mobile stationné sur le parvis de la salle des fêtes vivra ses dernières heures ruthénoises ce mercredi 17 août. Deux médiatrices accueilleront le public de 10h30 à 12h et de 14h à 17h. Elles nous ont expliqué sept des vingt-cinq œuvres issues des réserves du Centre Pompidou.
Oiseau avalant un poisson, 1914 d'Henri Gaudier-Brzeska
Cette sculpture en bronze est l'œuvre la plus ancienne du MuMo. Elle représente trois mouvements : un oiseau, avec les yeux et le bec, descend, attrape le poisson dans sa bouche et remonte avec. On ne sait pas grand-chose du sculpteur décédé à l'âge de 23 ans, à la fin de la première guerre mondiale. Compte tenu de la période, les yeux peuvent faire penser à des lunettes d'aviateur, tandis qu'on peut voir une goupille dans le poisson très stylisé.
Les Pingouins, 1988 d'Andreï Iakhnine
Cet acrylique sur toile est la plus grande œuvre du MuMo. Il y a deux lectures. De prime abord, on voit des pingouins qui admirent le TU-134. En fait, le Tupolev TU-134 est un avion soviétique ayant eu beaucoup de problèmes techniques. Ce ne sont pas des pingouins mais des manchots, qui ne savent pas voler, et qui regardent autre chose qui ne sait pas bien voler.
Zèbres, 1939 / 1943 de Victor Vasarely
Cette lithographie représente deux zèbres entrelacés. Vasarely a fait toute une série autour de l'animal rayé. Il y a un travail d'illusion optique. Les contours des zèbres sont absents. Il n'y a que des lignes noires. Notre œil recrée du blanc entre le noir. Il ne s'agit que d'une impression puisque le fond est beige. Vasarely était plus considéré comme un publicitaire que comme un artiste. Il a d'ailleurs, participé à un des logos de Renaud, la marque du camion.
Elephant legs (Pattes d'éléphant), 1982 de Boyd Webb
Cette photographie est un travail de mise en scène. On devine un marionnettiste, avec les fils qui tiennent les pattes en tissu, avec coutures apparentes. Autre détail apparent : le pistolet dans la main de l'homme. L'artiste laisse l'interprétation libre. Deux catégories se profilent majoritairement. Certains imaginent une piste de cirque avec le tabouret et le dresseur contre lequel l'éléphant se retourne. L'interprétation la plus fréquente est que l'homme voulait se suicider, mais le poids de la vie l'a tué avant.
(Sans titre), 1980 de Jane Evelyn Atwood
Il faut s'attarder sur cette photographie pour la comprendre. L'œil est d’abord attiré par le chat blanc. C'est une peluche. Tout autour des mains d'adultes prennent celles d'enfants et touchent le chat. Il s'agit d'enfants malvoyants ou aveugles à qui on fait reconnaître un chat par le toucher. Atwood a beaucoup travaillé avec des personnes qu'on n'est pas habitué à représenter. Ici, elle s'intéresse au regard des gens qui ne voient pas.
Hen Hop, 1942 de Norman McLaren
Ce film a été commandé par le gouvernement canadien pour remotiver la population durant la seconde guerre mondiale. L'artiste a directement dessiné à la peinture sur la pellicule.
Dog That Swallowed a Letter Box (Chien qui a avalé une boîte aux lettres), 2006 d'Erwin Wurm
Pour finir sur une note ludique, cette aquarelle sur papier représente, comme son nom l'indique, un chien ayant avalé une boîte aux lettres.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?