Villefranche-de-Rouergue. Aveyron, 2e circonscription : Laurent Alexandre revient sur ses débuts de député

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  • Le député Nupes fait le bilan de ses trois premiers mois en tant qu’élu. Le député Nupes fait le bilan de ses trois premiers mois en tant qu’élu.
    Le député Nupes fait le bilan de ses trois premiers mois en tant qu’élu.
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Lucie Tollon

Le député Nupes de la 2e circonscription de l’Aveyron est revenu à Villefranche-de-Rouergue, trois mois après son élection. L’occasion de revenir sur ses premiers pas dans l’hémicycle.

Quel premier bilan pouvez-vous faire de vos premiers mois en tant que député ?

Le rythme a été très soutenu dès le départ, puisque le mardi qui a suivi l’élection, nous étions déjà au Palais Bourbon. Des séances à pas d’heure… Puisqu’on finissait parfois à 3, 4 heures du matin et on reprenait le matin à 9 heures. Un rythme donc intense. Cela m’a un peu surpris mais cela n’a pas entaché ma motivation, bien au contraire… Là où j’ai été énormément surpris également, c’est quand on a voté la revalorisation des retraites que le ministre Bruno Le Maire a refusé ce vote et a demandé à revoter à 3 heures du matin… Là je trouvais que c’était le déni de la démocratie, j’avais l’impression d’être dans un autre pays. Un premier choc pour mes débuts, c’est le mot. La locomotive de la législative avance. Il faut travailler, il n’y a pas de secret. Mais on ne va pas se plaindre, on a été élu, on savait pour quoi on partait.

Vous êtes un élu fier alors ?

Je suis fier de représenter les gens des quartiers populaires par exemple car au Palais Bourbon, on se rend compte, que ce soit dans la Macronie ou chez les LR ou chez d’autres, ils ne savent pas ce que c’est la vraie vie, que de vivre avec 1 000 € par exemple. Donc je suis très motivé et très fier de continuer.

Y a-t-il des choses qui pourraient vous écœurer de votre poste ?

M’écœurer non mais me révolter encore plus oui. Je pars du principe que lorsqu’on est élu, si on est dégoûté, on ne doit rien lâcher et se battre jusqu’au bout. Pendant cinq ans, il va falloir se battre pour faire avancer plus de justice sociale.

Arrivez-vous à travailler au sein de la Nupes mais aussi avec les autres députés des autres partis ?

Les groupes de gauche qui sont dans la Nupes travaillent assez bien, il n’y a pas de soucis avec cela. Il y a une certaine fraternité, on va dire, une certaine entraide.

Pour les autres partis, je ne me mélange pas puisque nous avons des divergences d’opinions et surtout pas avec le Rassemblement national qui est aux antipodes de nos idées. Si des députés d’autres partis sont d’accord avec nos idées, pourquoi ne pas en discuter, après. Mais moi je ne vais pas discuter de leurs idées qui finissent d’enterrer les plus faibles.

Certains reprochent à la Nupes de freiner "la démocratie", comprenez-vous cette critique ?

On fait bouger les choses plus qu’avant ! Beaucoup prennent le raccourci en disant que "la Nupes vous êtes juste contre" : on, on n’est pas contre, on propose autre chose systématiquement. C’est le jeu des médias, c’est le jeu de la politique de dire qu’on vote contre. Oui, mais on vote contre car nous avons proposé autre chose et que cette chose n’a pas été entendue.

En dehors du chahut de l’Hémicycle, l’Aveyron ne vous manque pas trop ?

J’y suis minimum le lundi et le vendredi, je me déplace beaucoup. J’ai aussi gardé ce lien avec la municipalité d’Aubin où je suis encore élu. De temps en temps, quand on va au lit très tard, on repense à l’Aveyron, bien évidemment, mais le lendemain, c’est reparti de plus belle. À Villefranche, c’est par exemple la première fois que je reviens depuis mon élection, mais je m’étais engagé à revenir. Et on fera ça régulièrement.

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