Bande dessinée : Philippe Luguy à l’affiche du festival de Naucelle

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  • Philippe Luguy.
    Philippe Luguy. Repro CP - Didier Le Meitour - DR
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Centre Presse Aveyron

Philippe Luguy, dessinateur de bandes dessinées (il a notamment créé Sylvio le Grillon dans le journal Pif Gadget, participé à une série d’albums sur Albator et créé les albums de fantasy humoristique Percevan avec le scénariste Jean Léturgie), sera le président du prochain festival de BD de Naucelle. Il sera donc présent en Aveyron les 27 et 28 août prochain à l’occasion d’un rendez-vous qui s’est fait une place dans l’univers de la BD. Rencontre.
 

Pouvez-vous, en quelques mots, vous présenter ?
Je suis donc auteur de BD depuis quelques années maintenant puisque j’ai au compteur du plumier et de la bouteille d’encre de chine 50 ans de publication, et que je continue dans la joie et la bonne humeur, ce métier (car s’en est un) qui est une passion. Donc pas de retraite bien au contraire. J’ai commencé avec pour ambition de faire du dessin animé, et bien qu’ayant été encouragé par Paul Grimaut (Le Roi et l’Oiseau), devant la montagne de travail et de difficultés que représente ce genre d’expression (c’était en 1965 environ) je me suis dirigé vers la Bande Dessinée, plus rapide à réaliser et plus directe. J’ai commencé à publier à l’âge de 19 ans pour ne pas arrêter et donc, continuer actuellement.

Connaissiez-vous Naucelle et qu’est ce qui vous a décidé à accepter la présidence du Festival ?
Non je ne connaissais pas Naucelle que j’ai découverte l’an dernier, et devant la sympathie de l’accueil et de l’ambiance lorsqu’il m’a été proposé de réaliser l’affiche de cette année et donc d’avoir pour quelques heures la présidence du festival j’ai accepté avec joie. Ce sera l’occasion de retrouver bon nombre d’amis et collègues ou copains et tous ceux qui nous feront l’honneur de nous rendre visite de découvrir tous ces talents.
À noter que nos dédicaces sont en fait dessinées et donc ces lecteurs auront le plaisir de repartir avec bon nombre de dessins dans leurs albums.

Comment le héros « Percevan » est-il devenu votre personnage de référence en BD ?
Percevan est né de ma rencontre avec Jean Léturgie, qui est venu frapper à ma porte voici 40 ans. C’est de cette rencontre que Percevan a vu le jour, Léturgie au scénario et moi au dessin. Une amitié est née bien entendu et une complicité également chacun essayant de surprendre l’autre. Le premier album a vu le jour en 1982 aux Éditions Glénat puis la série est passée aux Éditions Dargaud pour être actuellement aux Éditions du Tiroir, nouvelle maison d’édition belge et la série compte actuellement 17 albums. Je travaille en ce moment le 18e (Les Miroirs du Ciel) qui paraîtra au premier semestre 2023.

Quel album vous a le plus marqué, dans ta carrière d’auteur BD ?
Je répondrai le prochain album, celui que je dessine actuellement, c’est celui qui me fait rêver, je suis dans l’état de l’écolier qui attaque son cahier tout neuf et se promet de bien le tenir jusqu’à la fin… Mon état d’esprit actuel est de dessiner mieux que l’album précédent. De surprendre les lecteurs. Et mon scénariste.

Cette édition du Festival verra bon nombre de vos amis dessinateurs et scénaristes BD à vos côtés, pourquoi les avoir invités ?
Alors mes invitations sont guidées par mon amitié pour eux mais aussi par la qualité de leur travail, par le plaisir de faire découvrir des talents qui ne sont peut-être pas connus ou pas assez connus. J’aime le travail et le dessin des autres, car c’est celui que je ne sais pas faire. C’est tout l’intérêt et puis l’opportunité de faire la fête aussi, car un festival se doit d’être festif.

Quelles facettes de votre métier vous déplaisent et a contrario quels sont les côtés que vous aimez ?
Difficile d’avoir une facette déplaisante de ce métier. J’aime me mettre à la table à dessins le matin. Comme je l’ai dit plus haut ce métier pour moi est une passion, bien entendu tous les jours ne sont pas roses et tous les dessins ne sont pas faciles à réaliser, mais au bout du chemin il y a un l’album et la satisfaction d’avoir abouti un projet. De ne pas avoir lâché encours de chemin.

Si vous aviez un conseil pour un jeune qui rêve de faire de la BD, ça serait lequel ?
Le faire envers et contre tout, ne pas douter de soi, accepter les critiques pour s’enrichir, foncer en étant prêt à travailler des heures durant, je me souviens d’une interview de Franquin qui disait que pour faire ce métier il n’y a pas de place pour ceux qui se pensent plus fort, pour ceux qui ne sont pas disposés à travailler d’arrache-pied, ceux qui ne sont pas passionnés. C’est un métier difficile mais qui donne plein de satisfactions et de reconnaissances. Et puis faire rêver et distraire ses concitoyens c’est un grand privilège


La question qu’on ne vous pose jamais, mais à laquelle vous aimeriez répondre ?
Qu’elle est votre devise ? Ma réponse serait : être en avance sur mes retards.

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