Centaures Vs. Licornes, quand la rentabilité redevient centrale pour les startups

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    Centaures Vs. Licornes, quand la rentabilité redevient centrale pour les startups
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BPI France

Suite à une année record pour les investissements en capital-risque, les licornes sont désormais 27 en France. Une progression justifiant l'apparition d’un nouveau modèle de startups hors-normes : les centaures.  

Quand le modèle des licornes définit les startups valorisées à plus d’un milliard d’euros, sans prendre en compte la rentabilité ou non du projet entrepreneurial, les centaures la mettent comme premier critère. Plus terre-à-terre que leurs congénères féeriques, le terme désigne des startups dont le revenu annuel récurrent dépasse les cent millions d’euros. Un changement de prisme qui pourrait bien s’imposer, tant un décalage s’est créé l’année dernière entre la valorisation de certaines startups et leurs capacités à produire des revenus. Big média vous explique tout ça. 

Il s’agit avant tout de recoller à la réalité. Il y a une dizaine d’années, le modèle des licornes était porteur de sens en ce qu’il désignait une élite restreinte d’entreprises innovantes. Ces dernières produisaient un revenu important et d’une manière ou d’une autre, bouleversaient incontestablement l’économie. Pourtant dans son rapport The State of the Cloud 2022, le cabinet Bessemer Venture Partners suggère que la valorisation boursière serait un indicateur en perte de sens. Et pour cause, l’étude montre que si le nombre d’entreprises à atteindre le fameux statut a augmenté de 120 % en 2021, l’attrait du modèle licorne a conduit de nombreuses startups et investisseurs à se concentrer sur la valorisation plutôt que sur la construction d’un business model pérenne et prolifique. 

Cent millions d’euros d’ARR, signe d’une offre répondant à un marché mature

C’est pour cette raison que l’ARR (pour Annual Recurring Revenue ou revenu annuel récurrent, en bon français) et les centaures pourraient bien s’imposer dans les années à venir. Il faut dire que ces derniers présentent de nombreux avantages. D’abord, un ARR de cent millions d’euros serait le signe d’une offre répondant aux attentes d’un marché mature, d’une capacité de développement du modèle économique (scalability), mais aussi d’une progression potentielle importante de la clientèle. En ce sens, les centaures seraient un label plus qualitatif quant à la pérennité d’une entreprise. On retrouve parmi eux quelques grands noms du web comme LinkedIn, Canva, Shopify ou encore la startup française Aircall. En effet, cette licorne bien connue du Next40 a annoncé rejoindre le fameux club des startups avec un ARR de plus de 100 millions d’euros par an en juin dernier. D’autre part, avec seulement 150 entreprises qui répondent à ses critères, on constate une croissance forte et stable, qui contraste avec la volatilité du nombre de licornes. Un argument supplémentaire, invitant à repenser le système de la valorisation à tout prix. 

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