Olemps : la crémière Fabienne Célard va fêter 10 ans d'une reconversion heureuse avec ses clients

  • Fabienne Célard et Laurie Azemar dorlotent les clients sur le marché.
    Fabienne Célard et Laurie Azemar dorlotent les clients sur le marché. Centre Presse Aveyron - E.C.
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Eugénie Cantier

Pour remercier ses clients, la crémière-fromagère organise une fête ce samedi à Olemps.

« J’ai l’impression d’être là où je dois être », résume Fabienne Célard. Depuis dix ans, cette Aveyronnaise d’adoption sillonne les marchés, avec sa crémerie-fromagerie Terres Fromagères. Pour célébrer cet anniversaire, elle organise une soirée, ce samedi 27 août, à Olemps.

« J’ai voulu faire une fête pour remercier les clients. Ce sera une convivialité autre que celle des marchés », promet cette fille d’agriculteur, diplômée d’aménagement du territoire. En juin 2012, lorsqu’elle plaque tout pour le fromage, sa clientèle se compose essentiellement de connaissances et d’amis. Aujourd’hui, sur le marché ruthénois, la file d’attente semble ininterrompue devant son stand. « Je suis très heureuse. C’est un métier qui a énormément de sens. Je voulais être la plus utile possible. J’ai appris au jour le jour, note cette Bretonne installée en Aveyron depuis 2008. Il y a un désir de vérité. On explique les prix. On défend la qualité. On met en avant les fromages aux laits crus. »

Sa formation lui conférait un argumentaire pour les fromageries locales. Ses rencontres avec les producteurs locaux, et même un italien, avec lesquels elle travaille, lui ont permis de plonger entièrement dans le « monde infini » du fromage. Elle sélectionne du laguiole, du roquefort ou de la tomme, qu’elle « fait mûrir » et vend sur les marchés.

Future artisane fromagère

Après cinq ans passés à la pépinière d’entreprises du Grand Rodez, Fabienne Célard vole de ses propres ailes depuis 2019. La suppression des marchés durant la pandémie l’a freiné : « On a repensé nos métiers. Le covid-19 nous a chamboulés. On se réinvente. » Terres fromagères dispose désormais d’un site internet proposant de la vente en ligne ou du click and collect.

Après les levées de restrictions liées à la pandémie, « tout a émergé tous azimuts », avoue la sémillante trentenaire. Sa priorité est de remercier tous ceux qui l’ont soutenu, en faisant la fête. Elle va faire son propre fromage, une idée qui germe depuis les débuts mais en suspens par manque de formation. Après un an de travaux du bâtiment de Malan, elle est prête à se lancer. « Il faut être humble face au fromage. Ça demande beaucoup d’observation, de patience et de sensibilité », conclut-elle.

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