Sécheresse : comment les Ruthénois préservent leurs jardins ouvriers

  • Certaines fleurs de Gisèle et Raymond ont bien supporté la chaleur, et les tomates ont pu être cueillies.
    Certaines fleurs de Gisèle et Raymond ont bien supporté la chaleur, et les tomates ont pu être cueillies. Centre Presse Aveyron - N.D.
Publié le

À cause des restrictions d'eau en vigueur en Aveyron, il est plus difficile d'abreuver les parcelles des jardins ouvriers de Rodez, dont ceux de Labardie. La sécheresse a fait quelques victimes.

Le secteur de l'Aveyron médian, dont fait partie Rodez, est passé au niveau 3 crise durant le mois d'août et connaît donc d'importantes restrictions de l'usage de l'eau. À cause de l'interdiction de pompage et d'arrosage des potagers (sauf à l'arrosoir entre 20h et 8h), il n'est pas aussi facile d'entretenir ses espaces de verdure. Du côté du jardin ouvrier de la Labardie, on fait avec les moyens du bord.

"Heureusement, on avait fait des réserves d'eau avant le décret de la préfecture. Il nous en reste un peu", soufflent Gisèle et Raymond en désignant les bidons sur leur parcelle. Cela ne risque pas de sauver les haricots verts et les petits pois, premières victimes de la période de sécheresse. "On n'en tirera rien cette année". En revanche, le manque d'eau n'a pas empêché les tomates de rougir, et la parcelle de Gisèle et Raymond fait aussi de la place aux melons, aux patates douces, aux carottes ou encore aux radis. "Devant la maison, les potirons ont bien poussé !", précisent également les petits enfants qui sont venus prêter main-forte dans la matinée, tout en cueillant des fraises.

A lire aussi : Sécheresse en Aveyron et en France : la facture sera douloureuse pour les agriculteurs

"La mauvaise herbe, ça ne craint pas la sécheresse !"

À une dizaine de parcelles de là, Marc, retraité, travaille une terre très sèche. "Comme vous le voyez, ça ne pousse pas. Ce n'est pas très vert". Même si son jardin accueille essentiellement de la mâche et des salades d'hiver, Marc vient environ trois fois par semaine pour ne pas que son terrain se détériore. "La mauvaise herbe, ça ne craint pas la sécheresse, ça !", rit-il en arrachant quelques racines.

"Pour l'instant, les restrictions d'eau ne me dérangent pas, la saison est finie pour mes salades". Pour garder sa terre fertile, Marc compte semer des graines de moutarde qui servira d'engrais vert. "Mais comme tout le monde ici, j'attends surtout qu'il pleut !"

"Il me reste un fond de bidon pour arroser mes petites salades", désigne René, l'ancien président du jardin Labardie. Les épinards survivent quant à elles à cet été très chaud, tout comme les endives "qui sont énormes". Même si René vient "presque tous les jours", il sait qu'il peut compter sur l'entraide des habitués du jardin ouvrier. "Si le voisin n'est pas là, je passe chez lui, et vice-versa". Un moyen d'assurer que les parcelles restent vertes même en période de grandes vacances, et même quand on vit un des étés les plus secs jamais enregistrés.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?