Aveyron : le colonel Riou à la tête de la Légion à La Cavalerie

Pour une durée de deux ans, le colonel Thomas Riou succédera ce 30 août au colonel Pierre-Henri Aubry au commandement du régiment de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) à La Cavalerie. Le colonel Riou est né le 23 juin 1980 à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines. Il est marié et père de quatre enfants. Formé comme officier à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr de 2000 à 2003, pour sa dernière affectation de 2019 à 2022, il occupait la fonction de commandant de bataillon à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.

Finir le chantier Scorpion

"Il faut vingt ans d’une carrière d’officier pour construire un chef de corps. Deux cents jeunes de l’ESM Saint-Cyr et 80 autres de l’EMIA (école militaire inter-armes, NDLR) sortent de ces deux écoles chaque année, et "poussent" ainsi leurs aînés un peu comme je le fais avec le colonel Aubry", racontait-il, jeudi, avec le sourire à l’occasion d’une présentation à la presse.

"Dans des affectations antérieures, je suis venu plusieurs fois sur le camp au moment du CEITO (centre d’entraînement de l’infanterie au tir opérationnel) mais sans avoir eu le temps de découvrir Millau et sa région."

Concernant sa feuille de route à venir, le colonel Riou explique sa "mission est de garantir que le régiment reste un outil de combat prêt à intervenir là où la France aura besoin de lui. Le fait guerrier est de retour à nos portes, avec un durcissement des conflits et l’hypothèse forte d’un engagement majeur avec une volonté réelle de se préparer à faire face à des conflits plus durs".

Et de poursuivre : "C’est pour se préparer à ce risque que l’armée française organisera à l’échelle d’une division complète de l’armée de Terre un exercice majeur Orion au premier semestre 2023". Une opération à laquelle le régiment prendra toute sa part.

"La 13e DBLE peut avoir une image de tradition, tournée vers un passé glorieux, mais elle n’est pas que cela, elle est tournée vers l’avenir, moderne disposant des dernières technologies de pointe avec une technicité très importante. L’image du bidasse est obsolète. Former un légionnaire est long pour conserver à l’ensemble une maniabilité et une capacité à combattre dans de multiples conditions dégradées. Le rôle d’un officier est en toute intelligence de questionner régulièrement la norme ou la doctrine pour en comprendre l’esprit plutôt que la lettre et rester maniable et éviter la défaite."

Le colonel aura pour échéance, d’ici la fin de l’année 2022, d’achever la mise en place sur le site de La Cavalerie, de la zone technique Scorpion, lieu de stockage et de maintenance de véhicules, aussi dédié à l’environnement technique (optronique, électronique, informatique, armement, transmissions, etc.). Concernant les infrastructures à bâtir durant les prochaines années, il restera à faire : les locaux d’instruction et d’entraînement (salles de cours, de conférences, salles spécialisées secourisme au combat, local d’identification et de renseignements). Mais aussi les infrastructures sportives (ouvertes et couvertes) pour environ 1 000 soldats en séance de sport chaque jour ainsi que l’énorme chantier du grand complexe d’alimentation. Ce dernier commencera fin 2023 avec des cantines, une cafétéria et des commerces de proximité internes pour les militaires.