Aveyron : l'auteur présumé du meurtre de Capdenac placé en unité pour malades difficiles

  • Les faits se sont déroulés le 1er juillet 2022 dans un appartement du centre de Capdenac-Gare.
    Les faits se sont déroulés le 1er juillet 2022 dans un appartement du centre de Capdenac-Gare. Bernard-Hugues Saint-Paul -
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L'auteur présumé a été placé en unité pour malades difficiles.

Se dirige-t-on vers une irresponsabilité pénale dans l'affaire du meurtre de Capdenac-Gare ? Plusieurs semaines après la découverte du corps d'un retraité victime de plusieurs coups de couteau dans son appartement le 1er juillet 2022, le meurtrier présumé n'a toujours pu s'expliquer. Selon nos informations, il est actuellement placé dans une unité pour malades difficiles d'Albi (Tarn), qui accueille depuis plusieurs années une quarantaine de patients particulièrement dangereux. Parmi ceux-là, Jérémy Rimbaud, surnommé "le cannibale des Pyrénées" et d'autres personnes dont les services psychiatriques ordinaires ont renoncé à soigner. La majorité souffre de schizophrénie.

Beau-fils de la victime

Le meurtrier présumé de Capdenac-Gare était déjà connu pour de sérieux problèmes psychiatriques. "La dose des médicaments qui lui étaient prescrits était presque létale, c'est du jamais vu !", s'étonne d'ailleurs une source proche de l'enquête. Fils d'une ex-compagne de la victime, ce quadragénaire a été interpellé à son domicile le jour du meurtre. Il portait de nombreuses traces de sang sur lui et présentait un comportement suspect selon les enquêteurs qui n'ont pu l'interroger lors de sa garde à vue, l'homme n'étant pas en capacité de répondre et rapidement pris en charge par les services psychiatriques. "Il n'a pu donner d'explications sur les faits. Il doit faire l'objet d'une expertise dans les jours à venir afin de déterminer si son discernement était éventuellement altéré ou aboli au moment des faits", confiait le parquet de Rodez avant de se dessaisir du dossier au profit du pôle criminel de Montpellier.

Un profil inquiétant

Toujours selon nos informations, le quadragénaire était déjà connu pour des services de police et de justice, notamment pour un acte grave commis il y a une vingtaine d'années en exerçant des violences à l'arme blanche sur l'une de ses sœurs. "Il parlait peu et pouvait avoir un comportement étrange, il lui est arrivé de jeter des objets dans la rue", racontait une voisine à nos confrères de La Dépêche. Le maire de Capdenac-Gare Stéphane Bérard estimait pour sa part que "s'il s'agissait d'une tragédie avec un dossier psychiatrique qui aurait manqué d'attention, ce serait alors fort dommageable. Ce meurtre a choqué."

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