Football : en 2004, Rodez s’était déjà fait une grosse frayeur en avion

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  • Le 7 novembre 2004, Rodez s'est imposé sur la pelouse de la réserve de Bastia (3-0), au lendemain d'un voyage mouvementé.
    Le 7 novembre 2004, Rodez s'est imposé sur la pelouse de la réserve de Bastia (3-0), au lendemain d'un voyage mouvementé. Archives - GB
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Avant sa mésaventure rencontrée vendredi 2 septembre pour aller à Guingamp, le club ruthénois avait déjà connu un incident de vol, en 2004, pour se rendre à Bastia.

Il faut croire que le Rodez Aveyron football vole sous une bonne étoile. Victime d’un incident dans un avion jeudi 2 septembre au moment de se rendre à Guingamp, le club sang et or avait connu un précédent semblable 18 ans plus tôt. Et s’en heureusement chaque fois tiré sans grande conséquence, si ce n’est une grosse frayeur.

Le 7 novembre 2004, le Raf, alors en CFA, se rendait en Corse pour affronter la réserve de Bastia. Le voyage est prévu par les airs, la veille de la rencontre. Le président de l’époque, Joël Pilon, a mis à disposition un Beechcraft 90 qui appartenait à sa compagnie aérienne, Air Midi Centre. De quoi permettre de faciliter le déplacement et favoriser une meilleure récupération.

La porte s’est ouverte à 5700 mètres au-dessus de la Méditerrannée

Compte tenu de la capacité de l’appareil, la délégation de 15 personnes devait être transportée en deux allers-retours. Mais tout ne s’était passé comme prévu lors du premier vol. Vingt minutes avant d’arriver à destination, alors que l’avion se trouvait à 5700 mètres au-dessus de la Méditerrannée, la porte latérale d’accès des passagers s’est ouverte soudainement.

« Il y a eu un énorme pouf... et plus de porte ! », a raconté par la suite Régis Brouard, l’entraîneur de Rodez à cette époque désormais en poste à... Bastia. Avec l’appel d’air, des journaux, téléphones, sacs et vêtements se sont envolés. Les huit passagers, attachés, sont restés assis, mais en étaient quittes pour une grosse frayeur. Surtout Patrick Videira. Assis face à la porte, le milieu de terrain s’est retrouvé face au vide, sauvé par sa ceinture de sécurité, qu’il avait attachée peu de temps avant.

"Je n'osais plus regarder derrière moi"

Passée la stupéfaction et après recommandation du pilote, « on s’est rassemblé à l’avant de la carlingue, près du poste de pilotage, afin de se tenir chaud », a rapporté le défenseur Laurent Poujol. Une précaution nécessaire, car après l’ouverture de la porte, la température est descendue à -15 degrés à l’intérieur de l’appareil, en raison de l’altitude.

« Quand on s’est tous couché et agrippé, je n’osais pas regarder derrière moi, de peur de constater que Patrick Videira avait été aspiré », a reconnu Régis Brouard. « Une fois regroupés devant, ça a été long, a complété le milieu de terrain Freddy Castanier. Mais le pilote nous a bien rassurés. Il n’a jamais paniqué, alors qu’on a su, après, qu’il avait eu très peur lui aussi. »

« On a eu de la chance... »

La fin du voyage s’est ensuite passée sans problème. « On a eu de la chance, a résumé Laurent Poujol. La porte, qui était suspendue sous l’appareil, aurait pu taper l’hélice. Et là... »

Les rescapés de l’air ont été rejoints à Bastia par le reste de leurs équipiers, transportés par un autre avion. Ils ont disputé le match prévu le lendemain, malgré leur mésaventure, et ont récolté une victoire sans appel (3-0). Un résultat bien anecdotique après la peur vécue dans le ciel.

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