Aveyron : le faux négociant en bestiaux condamné à deux ans de prison

  • Le délibéré est tombé ce mercredi après-midi.
    Le délibéré est tombé ce mercredi après-midi. Centre Presse Aveyron - José Antonio Torres
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L'homme avait escroqué plusieurs exploitants agricoles sur le Ségala en 2018. 

Il ne s'était pas présenté à son procès. Et il était une nouvelle fois absent ce mercredi après-midi sur les bancs du tribunal de Rodez pour prendre condamnation. Deux ans de prison ferme. Les juges ont été au-delà des réquisitions du procureur - 1 an -, dans l'affaire du faux négociant en bestiaux. "Cet homme se moque de tout le monde, il ne s'est jamais présenté devant une juridiction !", avait déjà dénoncé le ministère public en juin lors de l'audience, avant de se pencher sur les nombreuses escroqueries de ce trentenaire multirécidiviste. Connu comme vendeur automobiles dans le Puy-de-Dôme, il s'était installé avec sa compagne à Rullac-Saint-Cirq en 2018. Durant cette même année, il délaisse son activité principale pour se lancer dans le bétail. En quelques mois, le trentenaire floue plusieurs exploitants agricoles. Avec à chaque fois, la même méthodologie : il répond à des annonces sur la toile, se rend sur la ferme, joue de son bagout et repart avec la marchandise... sans payer ! 

Plus de 50 000€ de dommages...

Ce fut le cas notamment auprès d'un agriculteur du Ségala. Avant de partir à la retraite, ce dernier avait mis son cheptel en vente : 12 vaches et un taureau. Prix affiché : 17 000€. Il se laissera berner par le faux négociant en bestiaux, prétextant avoir oublié son chéquier le jour de la transaction. "Imaginez les répercussions financières pour ces petits exploitants aveyronnais...", avait plaidé l'avocate Me Anne-Sophie Monestier.

Pour une autre exploitante, les pertes sont encore plus dures à avaler : 30 000€. Elle avait laissé l'homme repartir de chez elle avec 18 chevaux, un van et un spa. "Elle lui avait fait confiance, il était très doué. Elle lui a tout donné et n'a plus rien aujourd'hui", avait là également plaidé son conseil. En tout, une petite dizaine d'exploitants ne recevront jamais leur dû avant qu'une plainte ne soit déposée et que le faux négociant file de nouveau dans le Puy-de-Dôme.

Ce mercredi, il a été condamné à rembourser les victimes, outre les deux ans de prison ferme. Sa compagne, reconnue comme complice, a écopé de trois mois de prison. Selon leur avocat, ces derniers vivraient toujours dans le Puy-de-Dôme. Elle serait éleveuse canine et lui vendeur d'automobiles.
Le procureur Bernard Salvador avait requis un mandat d'arrêt. Le tribunal ne l'a pas ordonné. 

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Les commentaires (2)
CRISCLO Il y a 1 année Le 11/09/2022 à 09:56

Je ne comprends pas pourquoi le mandat d'arrêt n'a pas été ordonné. Ce n'est pas normal. Je plains les victimes qui ne seront jamais indemnisées.

Anonyme13114 Il y a 1 année Le 07/09/2022 à 17:21

On peut s'étonner que cet individu n'ait pas été mis en détention provisoire. Pas de mandat d'arrêt ordonné, il peut dormir sur ses deux oreilles. Notre justice montre encore ses défaillances.