À ECOUTER - La reine Elizabeth II en cinq chansons

  • La reine Elizabeth II a été une source d'inspiration pour les plus grands noms de la musique.
    La reine Elizabeth II a été une source d'inspiration pour les plus grands noms de la musique. Frank Augstein / Pool / AFP
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Centre Presse Aveyron

C’est la fin d’une époque. La reine Elizabeth II s’est éteinte jeudi 8 septembre à l’âge de 96 ans. En 70 ans de règne, la souveraine a été une source d'inspiration pour les musiciens anglais et internationaux. Certains comme les Beatles l'ont gentiment tournée en dérision, tandis que d'autres l'ont critiquée avec plus de véhémence. Retour sur cinq chansons dédiées à cette figure incontournable de la culture britannique.

"God Save the Queen" des Sex Pistols

C'est sans nul doute la chanson la plus virulente à l'encontre de la monarchie britannique. Les Six Pistols ont marqué toute une génération lorsqu'ils ont sorti "God Save the Queen" en 1977, à l'occasion du 25ème anniversaire de l'accession au trône d'Elizabeth II. Contrairement à ce que le titre suggère ("Que Dieu protège la reine", en français), il ne s'agit pas d'une ode à "Her Majesty" mais plutôt d'un pamphlet contre l'autoritarisme. Le groupe punk y dénonce "un régime fasciste" avec à sa tête une monarque "qui n'est pas un être humain". À l’époque, les Sex Pistols font scandale lorsqu'ils interprètent "God Save the Queen" sur la Tamise à bord d'une embarcation, devant le siège du Parlement. Il n'en faut pas plus pour que la chanson soit retirée des ondes de la BBC, et entre, au passage, au panthéon du punk rock.

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"Her Majesty" des Beatles

Quelques années avant les Sex Pistols, les Beatles ont, eux aussi, écrit une chanson sur la matriarche de la famille royale anglaise. Le groupe l'avait rencontrée en 1965 à Buckingham Palace, lors d'une cérémonie durant laquelle John Lennon et ses acolytes ont reçu la médaille de l'Ordre de l'Empire britannique. Une distinction qui a inspiré, quatre ans plus tard, une ritournelle de 26 secondes à Paul McCartney. Les quatre garçons dans le vent y décrivent Elizabeth II comme "une fille assez jolie" mais qui "n'a pas beaucoup à dire". Une petite pique inhabituelle de la part du groupe le plus célèbre des années 60.

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"On Her Silver Jubilee" de Leon Rosselson

S'ils la critiquent souvent, les Britanniques ne restent pas moins attachés à Elizabeth II. La preuve avec "On Her Silver Jubilee" de Leon Rosselson. Le chanteur anglais et auteur de livres pour enfants y parle avec une certaine tendresse de celle qui a été, pendant 70 ans, une figure maternelle pour tout un pays. "Elle est le rocher de l'espoir et de la gloire dans les sables mouvants du désespoir/Car même si la livre [sterling] s'effondre, même si la panique s'empare des esprits/Même si le gouvernement s'effondre et que les placards sont presque vides [...]/Elle enferme dans une unité mystique ses sujets partout", explique-t-il dans cette chanson, issue de son album "If I Knew Who the Enemy Was".

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"Rule Nor Reason" de Billy Bragg

Véritable icône planétaire, Elizabeth II reste l'une des femmes les plus secrètes au monde. Énormément de choses sont dites à son sujet, mais ses goûts et ses véritables motivations restent, pour la plupart, inconnus. Billy Bragg essaie de les dessiner dans son morceau "Rule Nor Reason". Il décrit la reine d'Angleterre comme une figure tragique, qui apprécie tout particulièrement les disques de la chanteuse galloise Shirley Bassey. La légende veut toutefois que sa chanson préférée était "Dancing Queen" d'ABBA. Le mystère reste entier.

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"Nothing Great About Britain" de Slowthai

Comme beaucoup de jeunes Britanniques, Slowthai oscille entre l'amour et la haine de l'Union Jack. Il en parle avec verve dans le morceau "Nothing Great About Britain" ("La Grande-Bretagne n'a rien de grand"), issu de son premier album studio. Le rappeur n'épargne pas la reine Elizabeth II à qui il dit, avec l'insolence qui lui est propre, "je te respecterai quand tu commenceras à me respecter". Changement de ton quand il s'adresse à Kate Middleton, sa "rose anglaise", qu'il épouserait s'il le pouvait.

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