L'enseigne Noz, qui a deux plateformes logistiques en Aveyron, ferme 24 de ses magasins en France
La chaîne de magasins de déstockage créée en 1976 fait face "à une baisse de chiffre d’affaires depuis quelques mois".
Créée en 1976 à Laval, l'entreprise Noz, spécialisée dans le déstockage en tous genres (textile, décoration, alimentation, chaussures, cosmétiques...) revendique plus de 300 magasins en France, un chiffre d’affaires de 550 M€ par an et 2,7 millions de clients par mois.
En 2013, Noz a repris en Aveyron les sites de l'entreprise Valaubrac à Bozouls et de Vincent Cadeaux à La Cavalerie pour créer deux plateformes logistiques qui devaient employer, à l'époque, jusqu'à 150 personnes.
Pourtant, selon un communiqué de sa direction repris par Midi Libre, Noz va fermer 24 de ses magasins en France.
Selon ce communiqué de Noz repris également sur sa page Facebook, "le contexte économique a engendré des difficultés d'approvisionnement chez nos fournisseurs (...) Nous n'avions plus la possibilité d'approvisionner correctement nos 325 magasins."
Restructuration ?
Selon le quotidien héraultais, les magasins en Languedoc ne seraient pas impactés par ces fermetures, alors que certains ont déjà fermé leurs portes, à Lorient, Le Mans ou Saint-Brieuc notamment.
Parmi les raisons de ces fermetures, "les résultats ne sont pas là pour ces magasins".
Reste à savoir si les 12 plateformes françaises de Noz, dont les deux aveyronnaises, seront également impactés par ces fermetures. Contactés via Facebook, les services de Noz n'ont pas répondu. Selon nos informations, le site de La Cavalerie serait aujourd'hui aux abonnés absents...
Numéro 1 du déstockage en France, se donnant volontiers une image de communauté (plus de 300 000 followers - ou "Noz'Addicts" - sur Facebook), l'entreprise avait ouvert à Brétigny (Essonne) son plus grand magasin français, qui avait donné lieu à un reportage sur Capital diffusé le 28 août sur M6.
Une gestion du personnel pointée du doigt, en Aveyron aussi
Pourtant, selon un délégué syndical de Mayenne cité par Ouest France, "les syndicats ne sont pas les bienvenus" chez Noz, qui n'aurait aucun représentant, du moins dans ce département. Rémy Adrion, le président fondateur de Noz, a en effet été condamné par le tribunal correctionnel de Laval, puis par la cour d’appel d’Angers, pour notamment "entrave à la libre désignation des délégués du personnel". Une condamnation cassée par deux fois, la dernière en janvier 2021.
En 2016, la plateforme de Bozouls connaissait aussi des problèmes de gestion, notamment des dysfonctionnements sur le plan environnemental et des irrégularités avec le Code du travail soulevés par la Dreal et l'Inspection du travail. La fermeture menaçait, les effectifs passant de 122 à 87 salariés, puis 42 l'année suivante, mais en envisageant des recrutements. En février 2015, pour sa première visite dans ses entrepots aveyronnais, le PDG Rémy Adrion promettait jusqu'à 140 employés et l'ouverture d'un magasin à Rodez, voire à Villefranche-de-Rouergue.
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