Rodez : deux Aveyronnaises à l'assaut du marché éthique

Elles voulaient un nom simple qui parle à tout le monde et qui évoque leur ambition " pour le futur ", "pour un meilleur avenir ". Ce sera finalement : Demain. L'eco-concept éclos ce samedi 10 septembre, au 14 rue du Touat, fruit d'une rencontre humaine qui s'est transformée en une aventure professionnelle pour les commerçantes complémentaires. En 2021, Marion Donnet ouvrait la friperie Les Jolies Fripes. Camille Malassenet valorisait l'artisanat écoresponsable sur les marchés de Marcillac et de Rodez, avec Localito. Elle rencontre Marion et lui demande de fabriquer des chouchous upcyclés. Les accessoires ne verront jamais le jour. Leur partenariat, en revanche, prend de l'ampleur, puisqu'elles décident de s'associer. S'accordant sur leur besoin de ne plus être seules maîtresses à bord, elles créent une nouvelle identité commune. Elles proposent près huit cents références, une minutieuse sélection de marques françaises, éthiques et écoresponsables.

" On a le même mode de vie, la même vision du monde et, surtout, l'envie de démocratiser ça, de montrer que ça peut être simple ", confie Camille Malassenet, originaire de Colombie et Aveyronnaise d'adoption depuis ses 5 ans. " L'occasion, c'est l'avenir. Il y a tellement de vêtements jetés, renchérit sa nouvelle associée. On sélectionne des tenues vintage qui ont plus de trente ans et qui n'ont pas bougé et on les remet à neuf. " Elle aime les vêtements et s'y intéresse, reconnaissant la matière ou la coupe. Elle a appris sur le tas à leur donner une seconde vie. En plus des fripes pour hommes et femmes, les jeunes femmes développent un corner pour les enfants, des bébés jusqu'à 16 ans.

Elles souhaitent montrer comment mieux consommer à partir de produits naturels, dans différents secteurs : la maison, la salle de bains, la décoration, la papeterie, les jeux, la puériculture ou les bijoux. Si certains produits sont estampillés "Made in Aveyron", tous sont de fabrication française. " On voulait proposer des produits qui n'existaient pas ici, des marques qui n'était pas référencée ", souligne Marion, à l'aube de la concrétisation de nouveau projet dans sa ville natale.