Alrance. Aveyron : "LVZ", ça mousse au cœur du Lévézou

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  • De 5,4 °C à 6,2 °C, "les bières,dans l’ensemble, ne sont pas très fortes", explique Michaël Doyen.
    De 5,4 °C à 6,2 °C, "les bières,dans l’ensemble, ne sont pas très fortes", explique Michaël Doyen. A.V.
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A.V.

C’est au cœur du Lévézou, à Alrance, proche du lac de Villefranche-de-Panat, que Michaël Doyen et Alice, sa compagne, ont fondé la microbrasserie "LVZ".

L’histoire de la microbrasserie "LVZ", à Alrance, a été écrite à quatre mains, en 2019. C’est également et avant tout celle d’un changement de vie. Mais, c’est aussi celle d’une idée qui, cultivée avec opiniâtreté, a donné naissance à une véritable passion, celle de Michaël Doyen, jeune brasseur aveyronnais.

Ingénieur de formation, quatre années durant, il opère dans l’industrie. En poste à Albi, "j’étais en effet consultant et chef de projet au sein d’une entreprise qui concevait des logiciels de gestion d’entreprise", raconte-t-il. "Bien loin du monde de la bière", plaisante le jeune homme.

En couple avec Alice, alors étudiante en microbiologie à l’université de Toulouse, c’est ensemble et à deux, qu’ils vont écrire l’histoire de "LVZ". "Via son parcours universitaire, elle suivait, entre autres, des cours relatifs à la fermentation. Et un jour, elle a eu un déclic, raconte Michaël. Pourquoi ne pas fabriquer notre propre bière, me dit-elle. C’est là que tout a commencé en somme !" Faut dire également que, pour le jeune couple, l’attrait pour le monde brassicole n’est pas nouveau : "Ça nous a toujours intéressés, sans pour autant entrer dans le détail mais, au cours de nos différents voyages, on s’amusait à visiter les différentes brasseries et à goûter les différentes bières locales !"

Brassage amateur

Alice et Michaël se lancent alors dans le brassage amateur. "On a commencé à brasser en amateur, certes, mais dès le départ, nous avons acheté du matériel semi-pro !", se remémore le jeune brasseur. "J’avais déjà envie au fond de moi de faire les choses bien." Et, le temps faisant son effet, au fils des essais, des réussites et des échecs, le matériel évolue et le jeune homme se professionnalise. Voilà donc la naissance de "LVZ", pour LéVéZou.

Un changement de vie, c’est en effet la décision que va prendre Michaël. "Professionnellement, en poste depuis environ quatre ans, je ressentais l’envie de changer. La découverte du métier de brasseur amateur m’a permis de sauter le pas ! Originaire d’Alrance, au cœur du Lévézou, avec l’envie d’un retour aux sources, c’est donc tout naturellement que nous avons décidé d’installer la microbrasserie ici, dans mon village", raconte avec fierté le jeune homme.

Comme un leitmotiv pour le brasseur : "Toutes nos bières sont bios. C’était vraiment un objectif, une volonté de notre part, créer des bières bios et, autant que faire se peut, locales." Sur ce dernier point, Michaël l’avoue, "c’est parfois complexe. Toutes les matières premières ne sont pas disponibles ici, mais ces deux aspects, bio et local, restent l’un des fils conducteurs de notre production", affirme-t-il.

Cinq bières au catalogue

Pour commencer, "nous avons élaboré une gamme relativement classique, à savoir une blanche, une blonde et une ambrée. Mais dans chaque bière, nous avons voulu y amener une touche locale en rajoutant à la recette, un ingrédient typique du coin", explique-t-il. À la bière blonde, la baie de genièvre vient ainsi ajouter une fin de bouche légèrement poivrée, résineuse. La fleur de sureau séchée apporte à l’ambrée une note boisée alors que dans la blanche, le cynorrhodon offre une touche tout à la fois fruitée et florale à la boisson.

À cela s’ajoutent deux bières différentes, "plus modernes : un IPA et une black IPA, deux bières aux arômes développés, plus recherchés".

Plus d’infos : www.microbrasserielvz.com/ et sur les réseaux sociaux : microbrasserie LVZ. Contacts : micro.brasserie.lvz@gmail.com ou 06 71 21 48 37.

"Un projet un peu fou…"

Le paysage brassicole français connaît depuis plusieurs années une véritable mutation, notamment à l’aune du nombre de microbrasseries, en forte hausse. Premier pays européen en nombre de brasserie et 8e pays producteur de bières en Europe (selon les chiffres de 2020), la filière brassicole française, "de l’épi au demi", est indéniablement de prime importance. Se lancer dans l’aventure, à l’image de Michaël Doyen peut en effet être effrayant.Quitter un CDI et la stabilité qui l’accompagne, le jeune brasseur aveyronnais l’a fait ! "C’est vrai que c’était un projet un peu fou, avoue-t-il, mais c’est également une aventure incroyable. Je n’ai absolument aucun regret." De la fabrication à la livraison, le jeune homme s’occupe de tout. "Une charge de travail conséquente", admet-il. "Aujourd’hui, nous avons notre clientèle, nous avons fait notre nom et nous avons en réalité plus de commandes que de capacité de production ! Notre salle de brassage a une capacité de 300 litres. Une fois la bière fabriquée, elle va fermenter au sein de cuves, de 300 litres également. On a donc une capacité de 700 bouteilles par semaine."
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