Rieupeyroux. Mortel ! Et alors ? Tout un programme

Abonnés
  • Pouvoir parler de la mort sans tabou ni complaisance.
    Pouvoir parler de la mort sans tabou ni complaisance.
Publié le
CORRESPONDANT

Le centre culturel de Rieupeyroux frappe fort pour la rentrée, en concoctant un programme qui ne laissera personne indifférent.

Cet ambitieux projet sera décliné du 25 septembre au 25 novembre.

L’équipe s’explique sur le choix de ce thème en quelques lignes.

Depuis plus de deux ans, l’apparition du Covid 19 a bouleversé notre manière de vivre et de pratiquer les rituels. Elle a notamment perturbé les processus de deuil puisque, privés de contacts avec nos proches malades et défunts, nous nous sommes retrouvés dans l’incapacité de leur organiser des obsèques, étape pourtant essentielle au travail de deuil. Et c’est ainsi que nous avons pris conscience de l’importance de vivre ce deuil car, même si les funérailles peuvent être reportées, nos émotions, elles, doivent être vécues sur le moment.

Dans nos sociétés occidentales, la mort est le plus souvent taboue. On ne sait pas comment en parler aux enfants et durant l’âge adulte, on met en place toutes sortes de tactiques d’évitement. Quant à parler de la mort, et de leur mort, avec nos anciens, c’est vécu comme une sorte de superstition. Il faut dire que le lien symbolique qui unissait le groupe des vivants autour de la mort a progressivement disparu, effritant ainsi la relation de proximité entre l’humain et la mort. Des modèles traditionnels, où la mort était mise en scène lors des rituels, nous sommes passés peu à peu à une mort cachée, aseptisée, dans un monde dominé par la vie éternelle.

La mort n’est pas seulement interdite, elle est devenue une langue oubliée.

La mort est là, mais nous ne savons plus lui parler, plus en parler et encore moins l’apprivoiser.

Nous n’avons plus les mots, les gestes, les attitudes. Désormais, les gens ne meurent plus : ils disparaissent.

Et aussitôt un mur de silence entoure leur souvenir. Nos morts n’ont plus leur place dans la communauté des vivants.

Comment, aujourd’hui, nous réapproprier nos morts, notre mort… ou du moins en parler sans tabou, ni complaisance ?

Peut-être, tout simplement, en leur faisant une place dans notre quotidien, en nous retrouvant tout au long des rendez-vous que nous vous proposons : théâtre, exposition, ateliers, café-mortel, contes au coin du feu, défilé, soirée jeux… autant de moments inédits pour apprivoiser la mort, en rire, en pleurer, voir et entendre sa beauté, son mystère… pour, finalement, célébrer la vie.

Un programme à découvrir sur centreculturelaveyron.fr/ evenement/mortel-et-alors/ et/ou en téléphonant au 05 65 29 86 79.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?