A partir de 25 ans, un "contrôle technique" gratuit tous les 20 ans pour chaque Français ?

C'est une annonce un peu surprenante que vient de faire dans le JDD le ministre de la Santé François Braun : la prochaine mise en place pour chaque Français de trois visites médicales gratuites, chacune espacée de 20 ans,  à "trois âges de la vie, 25 ans, 45 ans et 65 ans", note Midi Libre. 

Dans quel but ? "On entre dans l'ère de la prévention", argumente le ministre, pour qui cette mesure sera la mesure phare incluse dans la loi de financement de la Sécurité sociale qui sera présentée fin septembre en conseil des ministres. "Nous allons mieux nous occuper des enfants, qui bénéficient de 20 examens jusqu’à 16 ans, mais aussi suivre ces générations au cours de leur vie".

A chacune de ces trois visites médicales, espacées donc de 20 ans, des thématiques différentes.

• A 25 ans, il s'agira de "faire le point sur les vaccins, l'activité physique, d’éventuelles addictions ou difficultés liées au début de la vie professionnelle".
• A 45 ans, chacun sera sensibilisé sur "la nécessité de participer au dépistage du cancer du sein, du côlon ou de la prostate", mais aussi de dresser un bilan de l'activité physique et de déceler "d'éventuels troubles de santé mentale" en rapport notamment avec la crise de la quarantaine.
• A 65 ans enfin, la consultation sera axée sur "la prévention de la perte d'autonomie, le dépistage des cancers et de toutes les maladies qui peuvent être prévenues", mais aussi d'éventuelles conséquences psychologiques liées au départ à la retraite.

Une refonte à venir du système de santé ?

Par ailleurs, le ministre de la Santé va lancer un grand débat sur le système de soins le 3 octobre prochain, "en province, dans une Région où il y a des difficultés mais où on innove pour y faire face", a-t-il ajouté. Une concertation au niveau national avec les acteurs de santé, des réunions territoriales, mais aussi une consultation citoyenne numérique "qui sera lancée mi-octobre". Parmi les pistes pour améliorer ce système de santé, le ministre énumère "la télémédecine, des organisations innovantes déjà mises en place à certains endroits, une plus grande place donnée aux assistants médicaux ou aux infirmiers pour libérer du temps médical, la généralisation à tous les départements du service d’accès aux soins, qui permet une réponse rapide par téléphone et, en cas de besoin, une orientation vers un généraliste ou un service d’urgence".