Aveyron : à Villefranche-de-Rouergue, quand la sécheresse détruit peu à peu leur maison...

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  • Éric Delpech voit la maison de son enfance décrépir petit à petit à cause de la sécheresse.
    Éric Delpech voit la maison de son enfance décrépir petit à petit à cause de la sécheresse.
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La canicule aura eu bien des conséquences cet été. Les murs et les pierres n’ont pas beaucoup de poids fasse à la rudesse de la chaleur. C’est en tout cas ce qu’estiment certains habitants de Villefranche.

René et Marinette Delpech vivent depuis toujours dans cette maison datant de 1952 remplie de poules, de chien, chat et désormais de fissures. Loin des marques que laisse le temps, comme des rides sur un visage, ces fissures sont aussi récentes qu’un nouveau-né. Elles sont apparues cet été. Conséquence visible de la canicule et la sécheresse. Du plafond, aux fenêtres, en passant par les escaliers, les fondations de la maison sont couvertes des coups de chaleur dramatiques qu’a connus le pays. " En 2003 la maison n’a quasiment pas bougé mais là c’est très différent", constate René. "Cette maison est fondée sur de l’argile, il suffit que les nappes phréatiques bougent, que la sécheresse soit trop importante et c’est tout notre foyer qui en pâtit ", ajoute son fils Éric qui vit avec ses parents au rez-de-chaussée. De son côté, il voit le plâtre du plafond de sa chambre partir peu à peu tandis que sa fenêtre ne se ferme plus. La maison, comme hantée, a bien bougé.

"Quand la pluie va revenir…"

Si ces fissures sont pour l’instant sans danger imminent pour les propriétaires, la menace de forte pluie pouvant s’infiltrer dans leur maison désormais prédomine. "Notre voisin, maçon, nous a dit que la maison n’allait pas s’écrouler comme cela, c’est rassurant, c’est certain mais quand la pluie va revenir, avec les trous causés par les fissures, l’eau va s’infiltrer et je n’imagine même pas les dégâts", s’inquiète Éric qui a toujours connu cette maison.

Même son de cloche du côté de leur voisin, juste en face. Après 10 jours de vacances, Gilbert Szaban est revenu en oubliant très rapidement son séjour estival, constatant des fissures sur son garage et la nouvelle partie de sa maison. Lui a eu une réponse favorable de la mairie tandis que la famille Delepch attend des documents pour envoyer les constatations à leur assurance.

"C’est certain qu’il y en a au moins pour 100 000 euros de réparation. Il faut tout refaire, la chaleur a vraiment totalement abîmé cette maison".

"Si ça peut alarmer"

"Nous attendons les décisions de la mairie et de l’État pour pouvoir être couverts par nos assurances, mais si ça peut alarmer d’autres personnes à faire attention à leurs fondations après la sécheresse, c’est important aussi", conclut Gilbert Szaban.

Du côté de la mairie, la demande d’arrêté de catastrophe naturelle a été faite. Dans l’attente d’une décision à travers la préfecture de l’Aveyron, les personnes victimes de la sécheresse peuvent déposer un dossier auprès de la Ville. Dès lors que la catastrophe naturelle sera déclarée, si déclarée elle est, les personnes auront alors 10 jours pour envoyer les dossiers à leurs assurances.

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