Millau. Psychologue de formation, le Millavois Frédéric Chabert a toujours gardé la fibre sociale

Avec un BEP vente en poche, le Millavois Frédéric Chabert ne se destinait pas vraiment à embrasser une carrière dans le social. "Le choix de la vente était guidé par l’envie de rester à Millau", explique-t-il. "J’aurais pu aussi choisir la mécanique, le bâtiment ou la compta…" qui était les formations dispensées à ce moment-là dans la sous-préfecture aveyronnaise.

Avant cela, le petit garçon né en 1977 a été scolarisé à l’école des Cascades de Creissels où la famille était installée puis au collège Marcel-Aymard et au lycée Jean-Vigo de Millau. Et obtient donc son BEP vente en 1996 avant de finalement quitter le Sud-Aveyron pour suivre sa compagne et préparer un bac pro commerce au lycée Mas-de-Tesse (rebaptisé depuis Jules-Guesde) de Montpellier.

Études supérieures de psycho

"La vente ou le commerce ne correspondaient pas à mes attentes mais mes bons résultats au bac pro – obtenu en 1998 – m’ont laissé penser que je pouvais entamer des études supérieures", constate-t-il à l’époque. Deux domaines l’intéressent : la psychologie et le droit. Il fera le premier choix et s’inscrira à l’université Paul-Valéry – toujours à Montpellier – où "les années se sont enchaînées naturellement". Frédéric Chabert avait donc trouvé sa voie. Après la maîtrise décrochée en 2004, il poursuit en DESS de psychologie sociale du travail à Toulouse. "Un domaine que j’ai vraiment choisi et dans lequel je me retrouve", assure-t-il. Il présente son mémoire sur "la situation de transition professionnelle à l’occasion d’un bilan de compétence". Un sujet qui ramène l’étudiant à sa propre expérience : "Le moyen pour moi de corriger ce qui avait été compliqué dans mon orientation scolaire", souligne-t-il.

DESS en poche, Frédéric Chabert se met en quête d’un travail dans sa branche. "J’ai candidaté partout en France, sauf à Paris. Et j’ai décroché finalement un emploi à Colmar en Alsace." Où il déménage en septembre 2005 avec femme – étudiante en licence de science du langage – et enfant – Hugo, né en 2004 – pour occuper un poste de conseiller en bilan de compétence au sein du cabinet Denis Conseil. "J’avais signé un contrat première embauche – le fameux CPE tant décrié à l’époque – pour une durée de deux ans".

Retour à Montpellier

Et au terme de ces deux années, en 2007, décision est prise de retrouver le sud de la France avec dans l’idée d’ouvrir un cabinet à Millau. Mais le cabinet RH Partners de Montpellier, dans lequel l’étudiant d’alors avait fait plusieurs stages, le recrute. Il est désormais consultant en gestion de carrière. L’aventure dure 13 ans : "On avait une très belle équipe avec une très bonne cohésion, se souvient-il. C’est une activité dans laquelle je me retrouvais bien." Même si au passage, l’Aveyronnais perd 30 % de salaire.

"C’était le moment !"

Et puis, en 2020, arrive le Covid. Une période de remise en question pour bon nombre de personnes. "Je ne savais pas trop si je voulais poursuivre l’accompagnement ou commencer autre chose", avoue Frédéric Chabert qui décide finalement de négocier une rupture conventionnelle avec son employeur. "C’était le moment !, dit-il. Le temps de me poser et de réfléchir à ce que je voulais faire."

Et c’est à l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, plus connue sous le nom d’Afpa, qu’il est embauché, en décembre 2020, en tant que conseiller en transition professionnelle pour les personnes licenciées économiques. Il y retrouve les valeurs de psychologie sociale du travail qui l’ont tant passionné. "On crée une réelle proximité et une vraie relation avec les bénéficiaires. On est plus dans l’action concrète que dans la réflexion théorique du simple bilan de compétence. C’est un super accompagnement !", insiste-t-il. "C’est tout ce qui me manquait dans mon précédent poste où l’aspect commercial était trop marqué pour moi."

Basé dans les bureaux de l’Afpa à Saint-Jean-de-Védas, Frédéric Chabert est depuis mai 2022 chef de projet dispositif Parcours emploi santé pour Toulouse et sa périphérie ainsi que pour le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, les Hautes-Pyrénées, le Gers et l’Aveyron. Des sites sur lesquels il se rend régulièrement pour "accompagner et encadrer les équipes".

L’Aveyron où il retrouve régulièrement sa famille toujours installée dans le Sud et où il pratique la course de fond. "J’ai fini 8^e du marathon de Millau en 2017. Et j’ai même participé aux 100 km en 2018", précise celui qui reste attaché à son département d’origine. "J’adore courir autour de Millau !"