Retraites : la mise en garde de l'ensemble des syndicats

  • Le gouvernement "nous trouvera sur sa route", prévient Michel Beaugas (FO).
    Le gouvernement "nous trouvera sur sa route", prévient Michel Beaugas (FO). MAXPPP
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Centre Presse

Les partenaires sociaux promettent une réponse de la rue en cas de passage en force.

Aucun déblocage en vue dans l’épineux dossier des retraites. L’hypothèse d’une réforme adoptée avec le budget de la Sécurité sociale, qui sera présenté dans une semaine en Conseil des ministres, n’est toujours "pas écartée" par l’exécutif, selon les partenaires sociaux reçus lundi par Olivier Dussopt au ministère du Travail. Déçus, les syndicats font plus que jamais pression pour éviter un "passage en force" sur ce texte sensible. Selon France Info ce mercredi 21 septembre, l'ensemble des organisations syndicales ont promis qu'elles appelleraient à la grève et à la manifestation

Selon Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, le gouvernement tente de "noircir la perspective financière pour légitimer une mesure qui interviendrait rapidement".

Le gouvernement "nous trouvera sur sa route"

"Il n’y a pas le feu dans le système de retraite, donc ne mettons pas le feu dans le pays sur cette question", a-t-il martelé lundi, cité par Le Figaro au sortir de la réunion.

Catherine Perret, représentant la CGT, a adressé le même avertissement au gouvernement, menaçant de "couper immédiatement toute discussion" et d’engager le bras de fer, si l’exécutif se sert du budget de la Sécurité sociale pour faire passer sa réforme controversée. Une méthode perçue par l’opposition comme un tour de passe-passe.

Pour le leader de la CFTC, Cyril Chabanier, ce "passage en douce" signerait la fin des concertations et déclencherait un "conflit qui irait sûrement dans la rue".

Michel Beaugas (FO) se veut encore plus clair. Si le gouvernement recule l’âge légal de départ la retraite ou la durée de cotisation, son syndicat "appellera à la manifestation et certainement à la grève". Il "nous trouvera sur sa route", prévient-il.

"S’ils s’entêtent, il y aura des réactions extrêmement fortes", abonde Dominique Corona (Unsa).

Mais "en passant par un amendement dans le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale, Ndlr), le gouvernement s’évite un certain formalisme auquel il serait soumis s’il présentait un projet de loi, par exemple la nécessité de soumettre le projet de loi à l’avis du Conseil d’État", explique Annabelle Pena, professeure en droit constitutionnel à l’université de Toulon citée par France Info.

Emmanuel Macron et sa Première ministre Elisabeth Borne ont une autre option : présenter un projet de loi à part en gardant, quelle que soit la voie qu’ils choisiront, la possibilité de dégainer l’article 49.3.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 21/09/2022 à 21:53

Inutile de perdre son temps avec les syndicats.
Le décalage du départ en retraite aurait dû être réalisé depuis longtemps. Assez de temps perdu!