Au Royaume-Uni, les femmes se mettent aux jeux d’argent pour arrondir les fins de mois

  • Une Britannique sur cinq dit avoir déjà ressenti du stress et de l’anxiété à cause de ses habitudes de jeux.
    Une Britannique sur cinq dit avoir déjà ressenti du stress et de l’anxiété à cause de ses habitudes de jeux. welcomia / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - L’inflation atteint un niveau jamais vu au Royaume-Uni depuis 1982. Face à cette situation préoccupante, de nombreuses femmes se tournent vers les jeux d’argent et de hasard. Une Britannique sur dix a déjà tenté sa chance dans l’espoir d’améliorer son train de vie, selon un nouveau rapport.

L’association BeGamble s’est penchée sur ce phénomène en interrogeant, en août, 1606 femmes entre 18 et 49 ans qui ont déjà essayé les jeux d’argent et de hasard. Elle a constaté que 24% d’entre elles sont susceptibles de jouer davantage dans les mois qui viennent, en réaction à l’inflation galopante au Royaume-Uni. Quel que soit leur âge.

L’hiver est une période durant laquelle les femmes se rendent, généralement, plus sur les sites de paris et de jeux d’argent pour arrondir les fins de mois. L’organisme redoute toutefois un pic de fréquentation sans précédent, en raison de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires au Royaume-Uni.

"Alors que les difficultés financières s'accentuent dans le contexte de la crise du coût de la vie, et que le nombre de femmes jouant en ligne augmente, nous craignons que cela ne crée une véritable tempête, qui pourrait aboutir à une augmentation du nombre de femmes souffrant de problèmes liés au jeu", a déclaré Zoë Osmond, directrice générale de GambleAware, dans un communiqué.

Les chiffres lui donnent, malheureusement, raison : une Britannique sur cinq explique avoir déjà ressenti du stress et de l’anxiété à cause de ses habitudes de jeux. Plus inquiétant encore, un tiers de ces femmes déclare qu’elle n’oserait pas parler de ses problèmes d'addiction avec un membre de sa famille. La honte est la principale raison invoquée (49%).

La pression sociale joue aussi beaucoup. Plus de 60% des répondantes estiment que la pratique des jeux d’argent et de hasard est plus mal vue chez les femmes que chez les hommes. Cela n’étonne pas la Dr Linda Papadopoulos, une psychologue qui collabore avec l’association BeGamble dans le cadre de sa dernière campagne de prévention. "Nous ne pouvons pas sous-estimer le rôle que joue la honte dans le fait que les femmes ne se font pas aider pour des problèmes liés aux jeux d'argent. Il est parfois difficile de commencer à en parler, mais souffrir en silence ne fait qu'accroître le sentiment d'isolement", a-t-elle expliqué. "Il suffit souvent d'une conversation pour obtenir de l'aide, alors si vous vous inquiétez pour vous-même ou pour un être cher, parlez-en et faites-vous aider".

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