Quelles sont les contraceptions masculines accessibles ?

  • La Haute Autorité de Santé énumère trois méthodes de contraceptions pour les hommes :  le préservatif masculin, la vasectomie et le retrait
    La Haute Autorité de Santé énumère trois méthodes de contraceptions pour les hommes : le préservatif masculin, la vasectomie et le retrait VioletStudio / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Le sujet de la contraception est souvent lié aux méthodes féminines. Mais les hommes aussi peuvent franchir le pas pour maîtriser leur fertilité. Focus sur les moyens contraceptifs mis à la disposition de la gent masculine.

Comment maîtriser sa fécondité quand on est un homme ? Sur son site internet, la Haute Autorité de Santé en énumère trois : le préservatif masculin, la vasectomie et le retrait. Dans la pratique, le "condom" est le deuxième moyen de contraception chez les couples. Son utilisation est la "seule méthode de protection contre les infections sexuellement transmissibles", précise l’organisme de santé.

La vasectomie est de son côté présentée comme irréversible. Cette opération consiste à ligaturer les canaux déférents, qui "relient" les spermatozoïdes, des testicules jusqu’à l’urètre. Non pratiquée sur un mineur, cette intervention chirurgicale qui nécessite quatre mois de réflexion entre la première consultation et la réalisation de la stérilisation n’est pas répandue, bien qu’elle soit en augmentation. En 2021, 23.306 vasectomies ont été remboursées, contre 1.908 en 2010, selon les chiffres de l'Assurance maladie.

La méthode "naturelle" aussi dite du retrait est moins fiable. Il s’agit pour l’homme de retirer son pénis du vagin de sa partenaire avant d'éjaculer. Cependant, cette solution présente un taux d'échec élevé. La HAS estime que les couples qui se tournent vers cette solution doivent s'attendre à une éventuelle grossesse imprévue.

Quelles autres possibilités ?

La méthode de contraception thermique n’a pas de validation scientifique officielle, mais se développe et gagne de plus en plus d’adeptes à travers la France. Il s’agit de remonter les testicules grâce à un sous-vêtement créé sur mesure, tel que le "slip chauffant", développé depuis les années 1980 par le Dr Mieusset. Cela permet d’augmenter la température des testicules de deux degrés, passant de 34 degrés à 36 degrés Celsius. Cela empêche la production de spermatozoïdes. Des spermogrammes sont à réaliser afin de suivre la diminution du nombre de spermatozoïdes dans le sperme. Il doit baisser à moins d’un million par millimètre.

Quid des traitements hormonaux pour homme ?

"En tout, huit essais cliniques pour tester l’efficacité de ce type de contraceptif ont été menés avec près de 2.000 participants", présente l’Inserm sur son site internet. L’objectif est de diminuer significativement la production des spermatozoïdes. Pour ce faire, les spécialistes administrent "une dose hormonale exogène (généralement progestérone + testostérone)", explique l’Inserm.

Si les résultats sont optimistes et "présentent une efficacité similaire à celle des contraceptifs hormonaux féminins, peu d’effets secondaires et un processus réversible", il faut attendre plusieurs mois avant d’en mesurer les effets. Le mode d’administration est également à revoir. Pour le moment, il s’agit d’"injections réalisées périodiquement. Une contrainte majeure si l’on espère généraliser leur usage en ‘vie réelle’, estiment les spécialistes.

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