Handball : une ambition à forte pression pour le Roc

Ce n’est un secret pour personne. Le Roc ambitionne la montée en Nationale 1 à la fin de la saison, et l’assume ouvertement. Que ce soit par le biais de son entraîneur, Raphaël Geslan, de son président, Benoît Courtin, ou même de ses joueurs. Avant d’affronter ce samedi, Monaco, à 19 heures, à l’Amphithéâtre, Rodez-Onet figure dans le wagon de tête de la poule 8, et plus précisément au quatrième rang, avec cinq points. L’entente aveyronnaise reste sur une victoire difficile à l’extérieur, face à Nice (32-28), le week-end passé. Un résultat qui lui a permis de passer outre sa déception du premier match contre Prades à la maison, qui s’était alors soldé par un nul surprise, 29 à 29.

Si elle veut atteindre son objectif en fin de saison, la formation phare du département ne pourra pas se permettre beaucoup d’écarts comme celui-ci. Son capitaine, Robin Besset, en est pleinement conscient : " Notre saison peut se rater sur des matches contre des équipes moins bien classées. L’an dernier, on a perdu à la maison contre l’Union, et au final, ces points-là nous manquent à la fin pour finir premiers. On n’a pas 36 cartouches à cramer "

Alors, pour éviter cela, le Roc se doit d’appréhender chaque rencontre de la même manière. " On ne prépare pas nos matches en fonction de l’adversaire. À ce niveau-là de la saison, on n’a pas encore de séquençage vidéos assez précis pour pouvoir analyser leurs matches. Et puis, on a déjà beaucoup de travail à faire sur nous-même, estime Raphaël Geslan. On est encore loin d’avoir un niveau qui nous permettrait d’aborder nos matches sans modestie. Alors, à nous de nous améliorer. Avec notre effectif, on peut battre n’importe quelle équipe. "

Un objectif qui peut desservir

Avec une telle qualité d’effectif et des ambitions largement avouées, le Roc devrait faire office de favori sur presque chaque rencontre de la saison. Un statut pas forcément simple à assumer pour les joueurs, notamment les jeunes. "Certains peuvent se servir de la pression pour en faire un atout, alors que pour d’autres, ça peut être beaucoup plus compliqué", reconnaît le coach aveyronnais.

Son homologue monégasque, Pierrick Perignon, qui a lui aussi annoncé vouloir retrouver la Nationale 1 en fin de saison, partage son point de vue : " Tous les joueurs n’ont pas l’habitude d’avoir la pression d’un gros objectif. Ce n’est jamais facile, surtout pour les jeunes. Si on a raté notre premier match à domicile (24-25, contre Pays d’Aix), je pense que c’est aussi à cause de la pression."

Mais il n’y a pas que de la pression que les grosses équipes doivent se méfier. "Le fait d’annoncer que tu joues les premiers rôles, ça décuple les forces des équipes adverses. Les joueurs en ont pris la mesure à Nice. On peut tomber sur des équipes qui font un très gros match contre nous, parce qu’elles ont envie de faire tomber un prétendant à la montée", rapporte Geslan.

Alors, pourquoi affirmer ses ambitions ?

Avouer ses objectifs publiquement est donc loin de n’avoir que du bon. Pourtant, tout le monde le fait. À commencer par le Roc. " C’est une stratégie de communication. Vis-à-vis de nos partenaires et des collectivités, on doit assumer le fait de vouloir être performants. Et le club se donne les moyens de l’être. Il n’y a pas de raison de se cacher. On a quand même un budget conséquent, on ne peut pas faire de la fausse modestie. Je suis partisan d’assumer nos objectifs, même si ça peut nous desservir", annonce Geslan.