Aveyron : à Najac, on utilise l’eau clarifiée de la station d’épuration pour l’arrosage

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  • En plus des services municipaux des agriculteurs viennent remplir leur cuve à la station d’épuration.
    En plus des services municipaux des agriculteurs viennent remplir leur cuve à la station d’épuration. DDM
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Marie-Hélène Regourd (GDM)

Lors du premier choc pétrolier du début des années 1970, un slogan revenait en boucle signifiant qu’ "en France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées." Presque un demi-siècle plus tard alors que l’équation inflation-sécheresse caniculaire met à mal économie et agriculture, d’autres remettent au goût du jour le principe de se creuser les méninges afin de trouver des solutions.

Élu au sein de l’équipe de Gilbert Blanc, Charles Poux sait de quoi il parle dès lors qu’il est question de gérer des chantiers et de trouver des solutions afin de réduire le coût de certains services. Une règle pour lui qui tient lieu de profession de foi. Aussi, alors que la pluie se fait désirer depuis de longs mois et que les services de l’Etat ont prohibé toute forme d’arrosage, lui a mis en branle la matière grise en partant d’un constat simple.

"À Najac, nous avons depuis 2007, à proximité de la rivière Aveyron, la station d’épuration, jusqu’à notre arrivée aux commandes de la commune, toute l’eau clarifiée après son passage dans cet outil, était rejetée dans la rivière", explique-t-il. Ce qui ne correspond pas à une paille, car en période estivale ce sont 120 m3 par jour qui filaient dans le cours d’eau.

Une eau impropre à la consommation pour les humains, mais qui réutilisée par les services municipaux ou les agriculteurs peut s’avérer salvatrice pour les plantes et les cultures. "Avant que nous lancions cela, les bacs à fleurs étaient arrosés avec de l’eau de ville, cela correspond en moyenne à 3 m3 tous les deux jours pour nos services", détaille l’élu.

De quoi aider aussi les jeunes arbres, en particulier ceux plantés sur l’esplanade Bouyssière, à survivre. Mais les services municipaux ne sont pas les seuls à bénéficier de cette démarche. Pour l’instant certains agriculteurs viennent faire le plein à la station d’épuration grâce à un branchement assurant une dérivation.

"Nous cherchons à trouver le moyen d’aller plus loin afin que l’ensemble des citoyens puisse en bénéficier, d’autant que cette eau sortant de la station a déjà été payée par les contribuables", poursuit Charles Poux. Il en va de même avec l’eau de la piscine car "au bout de trois jours le chlore s’évapore…"

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