Rodez. Pierre Bourdet : "Le foot amateur a besoin d’être valorisé", réclame le boss des footballeurs aveyronnais

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  • Pierre Bourdet, 63 ans, entame sa deuxième saison pleine à la tête du Daf.
    Pierre Bourdet, 63 ans, entame sa deuxième saison pleine à la tête du Daf. Archives Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Mickaël Nicolas

Pierre Bourdet, le président du district de l’Aveyron de football, fait un tour d’horizon sur la saison qui débute et l’actualité chaotique de la Fédération française de football. Entretien.

Quel est le premier bilan en termes d’effectif ?

Tout le monde a repris en seniors, la D5 a démarré le week-end dernier. Nous perdons six équipes (165-171). Cela nous permet néanmoins de rester le deuxième département d’Occitanie derrière la Haute-Garonne et devant l’Hérault. En termes de licenciés, nous sommes environ à 8 700 licences, soit 72 % des licences reprises.

En termes de licenciés, nous sommes environ à 8 700 licences, soit 72 % des licences reprises

À titre de comparaison, dans les autres départements, c’est autour de 60 %. Il n’y a donc pas d’érosion, nous aurons au moins autant de licenciés que la saison dernière (soit 11 657, alors que ce chiffre s’établissait à environ 12 000 avant la crise covid, NDLR). Nous avons aussi créé le championnat territorial Aveyron-Lozère chez les féminines. Toutes les compétitions sont donc désormais territoriales avec les deux départements. Une fusion entre Montbazens et Rignac a eu lieu et il y a eu la création d’un club à Capdenac.

Quels sont les axes sur lesquels vous allez travailler avec votre équipe ?

Sportivement, nous souhaitons créer un championnat de football à sept. Pour les clubs en manque de licenciés pour faire une équipe à onze ou pour ceux qui comptent un nombre de licenciés trop important pour une équipe mais pas assez pour deux. Et nous l’avons élargi aux entreprises. Nous nous donnons jusqu’à la fin du mois, car il manque cinq ou six équipes afin de pouvoir le lancer. Sinon, nous reporterons le projet à l’année prochaine avec une meilleure communication. Le développement du football féminin est aussi un objectif, il faut le pérenniser.

L'un des freins du bénévole est le manque de reconnaissance

Nous aurons également deux fils conducteurs : le premier sera le mot "respect". Un panneau sur lequel est écrit le mot sera fourni à tous les clubs de D1, ils devront faire une photo joueurs et arbitres avant la rencontre. L’idée est d’apaiser et de rappeler que l’on lutte contre les incivilités en priorité faites aux arbitres. Le deuxième sera les bénévoles avec une nouvelle commission pour les mettre en avant. La journée des bénévoles a été un demi-succès. Nous allons la repositionner fin mars. L’un des freins du bénévole est le manque de reconnaissance.

Comment se porte le département face aux incivilités ?

Nous avons déploré neuf cas la saison dernière sur 2 055 rencontres soit 0,44 %. Au niveau de la Fédération, c’est environ 2 %. Très peu de cas même si un fait est un fait de trop. L’enjeu ne doit pas primer sur le jeu.

Concernant l’affaire Kylian Mbappé, certains sponsors ont menacé de ne plus payer. Dans ce cas, peut-il y avoir une répercussion financière sur votre District ?

Le football amateur bénéficie de ces ressources liées au budget de la Fédération. Si les contrats devenaient plus minimes, il faudrait bien trouver à faire des économies et se pourrait être sur l’amateur. Nous n’en sommes pas là, mais ça pourrait être une inquiétude. Le foot amateur a besoin d’être valorisé, il est très loin de ce que l’on entend.

On ne peut pas jeter le discrédit sur 2 millions de passionnés pour quelques cas

Et les affaires Le Graët, Pogba, Diallo ?

C’est ce que je viens de dire. Qu’ils lavent leur linge sale en haut, qu’ils prennent leurs responsabilités. On ne peut pas jeter le discrédit sur 2 millions de passionnés pour quelques cas. Notre football en Aveyron est très sain, il y a un gros travail avec les éducateurs.

Vu les problèmes actuels que connaît le pays avec l’énergie, est-il imaginable de ne jouer que le dimanche dans les mois à venir ?

Je ne l’imagine pas. Aujourd’hui, il existe un problème mondial. Si vraiment on en est à la rupture et qu’il faut sauver notre mode de vie et que l’on nous dit pendant trois mois, il faut jouer le dimanche, si tout le monde le fait pourquoi pas. Mais, il y aura aussi un problème de logistique. J’espère qu’on n’en arrivera pas là. Si on devait y arriver, je ne verrais pas pourquoi le foot ne participerait pas à l’effort mais celui-ci doit être équilibré et général.

Pour revenir au local, la programmation de la coupe d’Occitanie en semaine a été critiquée…

Nous avons juste voulu être équitables. C’était un cadrage et seulement sept équipes seront qualifiées pour les 32es. Nous aurions pu mettre de côté les clubs évoluant en Ligue et les faire entrer au dernier tour. Nous avons préféré un tirage intégral. Mais comme il y avait encore des qualifiés en Coupe de France, nous n’avons pas eu le choix. Cela a concerné seulement quatre rencontres sur ce tour.

La finale de la coupe de l’Aveyron, en mai prochain, qui revient à Paul-Lignon, c’est officiel ?

Non, ce n’est pas encore officiel. J’ai fait la demande le 22 juillet, j’attends la réponse. J’ai donc appelé le service des sports de la mairie de Rodez et renouvelé ma demande. Il n’y a aucune raison qu’elle ne se déroule pas à Paul-Lignon, je ne peux juste pas le certifier à 100 % tant que je n’ai pas la réponse de la mairie.

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