En une semaine, 66 000 Russes fuyant la mobilisation sont arrivés dans l'Union européenne

  • Des dizaines de milliers de Russes ont fui leur président en une semaine.
    Des dizaines de milliers de Russes ont fui leur président en une semaine. Archives CP - Ria Novosti/AFP - Alexei Nikolsky
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Après l'annonce par Vladimir Poutine, le mercredi 21 septembre, que 300 000 réservistes seraient appelés sur le front de l'Ukraine, le nombre de russes fuyant la Russie vers les etats voisins ou l'UE a grimpé de 30 % la semaine dernière.
 

Après les Ukrainiens, les Russes fuyant la guerre et Vladimir Poutine. Ce mardi 27 septembre, l'agence Frontex, chargée de la protection des frontières, a indiqué que 66 000 Russes avaient débarqué dans l'Union européenne, rapporte L'Indépendant. Un chiffre en hausse de 30 % par rapport à la semaine précédente. Un exode qui correspond à la déclaration qu'a fait le président russe Vladimir Poutine de mobiliser 300 000 réservistes pour la guerre en Ukraine. "Guerre" étant le mot que Poutine se refuse à dire.

Mais pour ces fuyards, ce mot n'est plus tabou depuis l'annonce de cette "mobilisation partielle". Sur quatre jours, entre le 22 et le 25 septembre, de suite après cette annonce, pas de 30 000 d'entre eux sont entrés en Finlande, l'autre destination favorite étant l'Estonie. De plus, rappelle le quotidien catalan, le ministère de l'Intérieur du Kazakhstan a annoncé ce même jour que "98 000 Russes sont entrés" sur son territoire, toujours depuis le 21 septembre. Selon le Huffington Post, ce sont environ 10 000 Russes qui franchissent la frontière chaque jour. Enfin, un rapport des services secrets russes (FSB), révélé ce lundi, évoque l'exode de plus de 260 000 citoyens russes en 10 jours. Pratiquement autant que l'enrôlement voulu par Poutine de 300 000 hommes dans la guerre en Ukraine.

Selon Frontex, "les franchissements illégaux de frontières vont probablement augmenter si la Fédération de Russie décide de fermer ses frontières aux potentiels conscrits". Une situation qui pourrait se tendre encore un peu plus aux frontières après que quatre régions ukrainiennes contrôlées aient annoncé, ce mardi 27 septembre, que le « oui » l’emportait lors de « référendums » d’annexion organisés par la Russie, un oui que ne reconnait pas la communauté internationale.

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