Football : Charles Cieslinsky (Rodez), une vocation qui vient de loin
Lancé jeune dans sa fonction et chercheur assidu de nouveautés, l’entraîneur des gardiens de Rodez, en poste depuis le début de saison, présente un profil de passionné. Rencontre.
"C’était une évidence pour moi de proposer son nom." David Suarez a joué les entremetteurs au printemps au profit du Rodez Aveyron football, son ancien club. Alors que les dirigeants sang et or sondaient leur réseau pour trouver un nouvel entraîneur des gardiens, l’ancien attaquant, désormais en charge de la réserve de Clermont (N3), a loué les qualités de Charles Cieslinsky. "C’est quelqu’un de compétent, dynamique, avec l’envie de se perfectionner. Il a une personnalité attachante et un tempérament travailleur, résume-t-il à propos de celui qu’il a côtoyé à Amiens. Il correspond au profil que recherchait Rodez." Au point que sa candidature a été retenue par le Raf.
"J’ai toujours voulu être coach"
Le natif de Caen, âgé de 31 ans, a rejoint le staff de Laurent Peyrelade en juin, pour sa première aventure chez les professionnels, après avoir eu en charge les gardiens du centre de formation picard. Passé durant sa carrière de joueur par Sedan, Angers et Amiens, avant de fréquenter le National à Carquefou et au Poiré-sur-Vie, il a raccroché les gants à seulement 28 ans. Afin de se lancer dans l’enseignement, lorsque ce titulaire d’un master de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) a réussi le concours de professeur d’EPS. Mais aussi de lancer sa carrière d’entraîneur. "Cela colle bien avec le métier de professeur", dit-il. Cela correspondait aussi à une vocation qui remontait à très loin. "J’ai toujours voulu être coach, explique-t-il. Lorsque j’étais petit, mon père entraînait une équipe d’espoirs au niveau régional. Je pouvais assister aux causeries et j’aimais cette ambiance de vestiaire."
Il avait d’ailleurs commencé à endosser de telles responsabilités pendant sa carrière de joueur. "La toute première fois, c’était à Amiens, en 2011. Dominique Leclercq, alors en charge des gardiens professionnels, m’a dit de venir avec lui le mercredi pour s’occuper des gardiens en préformation. Cela m’a plu tout de suite." À tel point que Charles Cieslinsky a continué à endosser ce rôle dans les autres clubs qu’il a fréquentés, parfois avec de très jeunes gardiens. "Ensuite, j’ai eu des U11. Apprendre les bases techniques aux gamins, voir leur progression et développer une relation avec eux, c’est vraiment excellent", relève l’intéressé.
En s’orientant vers le monde professionnel et le suivi de portiers de haut niveau, le trentenaire a changé sa façon de travailler. "On doit plus s’adapter à leurs besoins que dans un centre de formation, note-t-il. L’aspect tactique est plus important. Ils sont très demandeurs pour travailler leur positionnement."
Tête chercheuse
De toute manière, le changement n’effraie pas Charles Cieslinsky. "Il est tout le temps dans la recherche de nouvelles manières d’entraîner", note David Suarez. "Le poste évolue donc le métier d’entraîneur de gardiens aussi, explique le néo-Ruthénois. Je regarde des vidéos, je lis des articles, je me renseigne avec des collègues d’autres clubs afin de voir ce qui se fait. C’est une manière de m’inspirer, avant de reprendre en y mettant ma patte."
Pour être à la pointe, il n’étudie pas seulement la technique et le physique. "Je m’intéresse aux neurosciences. Cela permet d’optimiser les performances sur la prise d’informations, la motricité, etc. Plus on arrive vers le haut niveau, plus on cherche la perfection. Et on doit s’intéresser à beaucoup de choses." Avec toujours l’objectif de progresser.
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