Rieupeyroux. Le sourire de la Faucheuse, un beau moment de réflexion et de poésie

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  • Michel Galaret au Douzoulet. Michel Galaret au Douzoulet.
    Michel Galaret au Douzoulet.
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CORRESPONDANT

Dimanche 25 septembre, Michel Galaret, conteur, ouvrait le programme de "Mortel ? Et alors !", initié par le centre culturel de Rieupeyroux. À l’heure du goûter, le restaurant Le Douzoulet, à La Capelle-Bleys, a accueilli le public, venu nombreux, avec une flambée fort appréciée, la froidure arrivant : l’ambiance était cosy, l’accordéon du conteur pouvait entrer en scène…

Au menu de ce beau moment, "Le sourire de la Faucheuse". Michel Galaret a régalé son auditoire avec quatre contes venus d’horizons variés qu’il a mis au goût du jour : apprivoiser la mort, c’est apprendre à en parler, lui prêter un corps et surtout lui inventer une âme. La Faucheuse impitoyable s’est donc humanisée au fil du spectacle, passant d’un personnage noir et sans cœur à un être de chair et de sang, sentimental, amoureux et charitable.

Avec sa verve et son talent habituels, s’accompagnant à l’accordéon et au kalimba, le conteur venu de Cajarc a conquis petits et grands avec l’arbre de vie, les aventures de Mère Misère, l’histoire du peintre portraitiste qui dessinait si bien le sourire d’une enfant que la mort puis dieu lui-même en vinrent à le vouloir le connaître afin de voir ses peintures, lui arrogeant le droit de dessiner le visage des enfants à naître ; le récit des derniers jours d’une vieille femme sourde qui pensait voir l’amour quand c’est la mort qui frappait à sa porte.

Réflexion sur la nécessité de la mort, mise à distance de notre condition de mortels avec les moyens à notre disposition (humour, décalage, humanisation d’une Faucheuse à notre image, poésie), justification du monde tel qu’il est (coexistence du bon et du mauvais, misère omniprésente, inconscience et exactions, mais aussi création du monde – celui des visages des nouveau-nés – et besoin universel d’amour), le parcours de contes imaginé par Michel Galaret tente d’éloigner la peur de la mort en en faisant presque un personnage ami : "Pour que notre regard sur La Faucheuse puisse changer", souhaite le musicien-conteur…

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