Le député Julien Bayou était espionné par des militantes féministes au sein de EELV

  • Julien Bayou était dans le viseur au sein d’EELV.
    Julien Bayou était dans le viseur au sein d’EELV. photo maxpp
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Centre Presse

C’est la révélation faite par Libération. Le député, déjà chahuté par ses déboires personnels, était surveillé depuis trois ans par des militantes de son propre parti et d’ex-petites amies. Sa "collègue" Sandrine Rousseau, qui l'a accusé, a dit ce dimanche à France 3 qu'elle n'était "pas au courant".

Une nouvelle affaire Bayou ? Alors que Julien Bayou doit encore gérer les soubresauts de ses déboires personnels, qui l’ont obligé à démissionner de son poste de secrétaire national du parti Europe Écologie Les Verts de (EELV), à la suite des accusations de violences portées par son ex-compagne, voilà que surgit une nouvelle affaire. Nos confrères de Libération révèlent que le député vert de Paris vivait, depuis trois ans, "sous la pression d’un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations". Une mise sous surveillance par un "petit groupe de militantes", parmi lesquelles figure "son ex-compagne". Elles enquêtaient sur "son comportement envers les femmes".

"Il y avait clairement, dès 2019, une campagne animée par des féministes pour le faire tomber", raconte une ancienne compagne de l’écologiste à nos confrères. Elle avait été contactée à l’époque par le petit groupe. C’est une ancienne compagne du député qui a alerté, par courriel, la cellule d’EELV consacrée aux violences sexistes et sexuelles. Laquelle s’est autosaisie du cas Bayou en juin dernier, selon nos confrères.

Aucune suspension par le parti

La direction d’EELV s’est réunie samedi matin avec la cellule interne chargée d’enquêter sur les violences faites aux femmes, à la suite de l’article de Libération. Dans un communiqué, publié après cette réunion, le parti a affirmé que "la cellule n’a pas estimé qu’il y avait lieu de suspendre de manière conservatoire Julien Bayou et elle poursuit son travail et ces auditions".

La direction du parti a précisé samedi que les personnes ayant un lien avec Julien Bayou s’étaient dessaisies du dossier. En effet, selon Libération, l’une des femmes membres de cette cellule chargée de traiter les signalements de violences sexuelles et sexistes dans le parti fait également partie du groupe informel ayant ciblé la vie privée de Julien Bayou. Le secrétaire national adjoint Jérémie Crépel, qui remplace, avec Léa Balage, M. Bayou, a indiqué samedi que "la possible nécessité d’externaliser [tout ou] partie des enquêtes est sur la table".

Sandrine Rousseau "pas du tout au courant"

Interrogée ce dimanche 2 octobre par France 3,  La députée Sandrine Rousseau a affirmé qu'elle n'était "pas du tout au courant" de cette surveillance. Mais elle penseque ces féministes d'EELV n'étaient que des "des femmes qui se sont parlé entre elles, car elles estimaient que c’était important pour se protéger et protéger d’autres femmes", et pas du tout une "mise sous surveillance".