Aveyron : le Vieux-Palais d'Espalion à un tournant de son avenir

  • Philippe Meyer et Magalie Lacoste encadrés par le bureau de l’association.
    Philippe Meyer et Magalie Lacoste encadrés par le bureau de l’association.
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Centre Presse Aveyron

Face aux difficultés du monde de la culture, l’assemblée générale de l’association pour la Renaissance du Vieux-Palais, présidée par Philippe Meyer, a été amenée à envisager de réorienter ses actions.

Le contexte général après-Covid des spectacles culturels s’est compliqué avec une baisse générale et importante de la fréquentation. Même les grandes salles parisiennes comme la Comédie Française, ont été amenées à brader des places pour tenter de faire le plein. À Espalion, l’association pour la Renaissance du Vieux Palais n’a pas échappé à la règle.

Outre cette baisse de la billetterie, l’association se trouve confrontée à d’autres difficultés comme la baisse du bénévolat, le manque d’une salle de concert avec une jauge suffisante et digne de ce nom sur l’Espalionnais et surtout les révisions à la baisse des partenariats avec les collectivités de Millau, de Villefranche-de-Rouergue et d’Aurillac, qui fait naître une situation financière très compliquée car ces partenariats permettaient de mutualiser les charges des divers spectacles.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Une situation que le compte rendu financier du trésorier Raymond Barrès va malheureusement confirmer avec les recettes des divers spectacles qui ne représentent qu’un peu moins de 15 % du budget alors qu’elles étaient aux environs de 25 % les années précédentes. À cela s’ajoute une explosion de la ligne "location matériel" liée au manque de salles adaptées aux concerts. Et pour finir, la fin de certains partenariats va priver l’association d’environ 40 000 à 45 000 € alors que le financement de l’association dépend pour plus de 70 % des aides des collectivités.

Au final de l’année, le compte de résultat de la saison écoulée à hauteur de 167 000 € de dépenses et 132 000 € de recettes laisse apparaître un solde négatif de 35 000 €, tout juste couvert par le résultat antérieur reporté et avec une trésorerie maintenant à zéro. Une situation difficilement tenable, à tel point que l’assemblée générale s’est posé la question de la poursuite de son activité, se disant que "30 ans, c’était déjà une belle aventure".

Réduire la voilure

Une solution que n’ont pas voulu envisager le maire d’Espalion Éric Picard, le président de la communauté de communes Nicolas Bessière et Christine Presne, conseillère départementale en charge de la culture. Après avoir souligné l’excellence de la politique culturelle de l’association, tous trois ont dit leur volonté de continuer à la soutenir dans la limite de leurs moyens.

Après avoir acté la rupture conventionnelle du contrat de Magalie Lacoste après 18 ans de services, dont chacun s’accorde à reconnaître les compétences et l’investissement total, l’association s’est dite prête à "réduire la voilure" tout en se diversifiant avec "des actions certes de moindre ampleur mais avec toujours l’exigence de la qualité".

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