Les inspecteurs du permis de conduire en grève ce lundi 3 octobre : ce qu'ils revendiquent

Pas d'examens du permis de conduire ce lundi 3 octobre ? Le syndicat national des inspecteurs, cadres et administratifs de Force ouvrière a déposé un préavis de grève pour ce jour, mécontents de plusieurs mesures gouvernementales faites et à venir augmentant selon les inspecteurs du permis de conduire "l'insécurité routière", selon La Dépêche du Midi. Leurs revendications point par point.

Dégradation du travail

Selon le syndicat, la profession d'inspecteur du permis de conduire s'est fortement dégradée depuis qu'elle a été rattachée au ministère de l'Intérieur et que certains services, comme le permis scooter ou l'examen du Code de la route, ont été privatisés.

Fraudes

Selon le communiqué, la profession pointe un manque de "dispositif de contrôle adapté" permettant des "fraudes massives" tant pour l'obtentiondu Code de la route que du permis de conduire, et ce sous de fausses indentités.

Taux de réussite

Selon les inspecteurs, le taux de réussite au Code de la route est de plus en plus bas, ce qui ne sert pas les usagers qui se voient obligés de passer plusieurs fois cette épreuve (payante) qui agit sur le nombre d'heures de conduite (elles aussi payantes).

Attestation de conduite temporaire

Selon le SNICA-FO, le gouvernement plancherait sur une sorte d'attestation temporaire de conduite qui "permettrait aux écoles de conduite de délivrer une attestation autorisant temporairement à conduire, dans l’attente d’un examen ultérieur réalisé par un inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière". Une réforme "à contresens" pour le syndicat, risquant d'aggraver l'insécurité routière.

Revalorisation des salaires

Face à la hausse du prix des carburants, le SNICA-FO voudrait que les salaires des inspecteurs délégués ainsi que de leurs supérieurs hiérarchiques les délégués soient revu également à la hausse.

Formation plutôt que répression

Le syndicat souhaite enfin le recrutement d'inspecteurs du permis de conduire supplémentaires "pour éduquer et sensibiliser, mais le ministère préfère embaucher des agents en uniforme". "La sécurité routière n'est pas juste de la répression", argumente-t-il.