Comment va se dérouler la 22e édition du marché des pays de l’Aveyron à Bercy
La 22e édition est servie, du 7 au 9 octobre, au cœur du 12e arrondissement de Paris, par la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs où environ 70 exposants ont répondu à l’invitation.
Gérard Paloc, président, depuis 1997, de ce qui s’appelait alors la Fédération nationale des amicales aveyronnaises, a donné naissance, en 2000, au marché des pays de l’Aveyron à Bercy, au cœur du 12e arrondissement de Paris. Un peu plus de deux décennies plus tard, le Millavois, devenu président d’honneur de celle qui a été baptisée il y a peu fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, est le parrain de la 22e édition, qui aura lieu du vendredi 7 au dimanche 9 octobre, au pied de L’Oustal. Il coupe le ruban samedi 8, à 10 heures.
Environ 70 exposants, du secteur alimentaire (charcuterie, viande, vins, bières, apéritifs, jus, pains, gâteaux, foie gras, miel, tripous, escargots, chocolat, fromages...) mais également artisans d’art partageront sur les 96 stands (certains en louent plusieurs) le fruit de leur travail, présentant des produits de qualité, garantis strictement "fait en Aveyron !". Les gourmets et les gourmands, entre 50 et 60 000 visiteurs sont attendus, seront comblés par les dégustations proposées, les trois jours de 10 heures à 19 heures, avec deux nocturnes, jusqu’à 22 heures, vendredi et samedi.
Membre du conseil d’administration, Philippe Picou est le "monsieur marché". Il est toujours "convaincu" que ce rendez-vous est "vital pour la fédération car c’est la seule source de financement". Il est "très attendu", suscite toujours "le même engouement" mais, pour la première fois, le Bozoulais perçoit "des signaux faibles". Il développe : "Même si on a modéré la hausse des prix, avec une augmentation de 5% seulement, ça coûte cher pour les "plus petits", notamment. C’est de plus en plus dur pour eux, ça coince. On sent ainsi une "tension", qui nécessitera une réflexion de notre part. Puis, il y a eu, cette année, cinq désistements, après le passage devant la commission d’attribution. C’est du jamais vu ! Avec de multiples raisons : santé, difficultés techniques, problèmes de production, grosse commande à honorer... C’est un casse-tête pour nous".
Heureusement qu’il y a la précieuse liste d’attente qui fait le bonheur d’autres. Conscient de ces difficultés, réaliste car au contact toute l’année avec les exposants, Philippe Picou ne se veut pas pour autant alarmiste : "On doit être, en effet, vigilants car l’équilibre est fragile mais le marché est bien ancré. Dans les esprits et sur le terrain !".
Sur le plan des animations, le marché proposera, comme chaque année, son salon du livre rouergat, samedi et dimanche
avec la présence de huit auteurs (Françoise Besse, Sylvie Boulard, Pierre Carayon, Reine Carcenac, Patrick Fréjaville, Yves Gantou, Michel Lombard et Simon Worou) et de deux associations (le cercle généalogique du Rouergue et les Amis du musée Soulages à Rodez), le défilé des huit groupes folkloriques, ainsi que la démonstration des quilles de huit par les deux clubs parisiens, dont la Solidarité aveyronnaise, sacrée championne de France par équipes à Rodez, avec Gary Guibert en figure de proue.
"Un impact économique très fort"
Présidente de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs depuis l’automne 2020 (les deux bougies seront soufflées dans quelques jours), Marilise Miquel est sur la même longueur d’onde que son directeur du marché : "Que ce soit les organisateurs, les exposants ou les visiteurs, les gens attendent ce rendez-vous. C’est un lieu de communion, de retrouvailles. On sent vraiment de l’impatience".
L’avocate originaire de Millau reconnaît également que "ces trois jours ont pris une autre dimension" : "Ce n’est plus une manifestation seulement “aveyronnaise” car les Parisiens en parlent désormais, même ceux qui n’ont aucun lien avec l’Aveyron. Elle est ainsi installée, en bonne place, dans la programmation parisienne". Une nouvelle donne visiblement, même si elle n’a pas perdu son âme initiale : "Le marché tisse des liens très forts, a jeté un viaduc entre l’Aveyron et Paris. C’est un relais".
Avec, également, et c’est peut-être "sa vocation première", "un incontestable impact économique" : "Pour les exposants, c’est certes une très belle vitrine, un tremplin mais également une porte d’entrée sur la capitale. L’événement est ponctuel mais les effets durent dans le temps. Le faible turnover confirme le fait que personne ne veut abandonner son stand".
Avec une volonté affichée de la part des organisateurs d’éviter la concurrence sur le site. Marilise Miquel confirme : "Nous sommes très attentifs à la variété, à la diversité des exposants. Au niveau bien sûr du secteur d’activités, mais aussi entre l’alimentaire et tout le reste. Notre priorité reste de chercher une forme de complémentarité".
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