Aveyron : Sarah et Gary, leur nouvelle vie d’éleveurs et de producteurs de cosmétiques à Brommat

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  • Encore installé en Loire-Atlantique il y a deux ans, le jeune couple a décidé de changer de vie.	Encore installé en Loire-Atlantique il y a deux ans, le jeune couple a décidé de changer de vie.
    Encore installé en Loire-Atlantique il y a deux ans, le jeune couple a décidé de changer de vie. Reproduction L’Aveyronnais
  • Savons, shampooings, crèmes sonr proposés par Les Ânesses du Carladès.
    Savons, shampooings, crèmes sonr proposés par Les Ânesses du Carladès. Reproduction L'Aveyronnais
  • Une ânesse donne un demi-litre à un litre de lait par jour, loin de la production d’une vache.
    Une ânesse donne un demi-litre à un litre de lait par jour, loin de la production d’une vache. Reproduction L'Aveyronnais
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Emmanuel Pons

Sarah Delalleau et Gary Calvinhac ont tout lâché pour s’installer en Aveyron où ils élèvent des ânes et produisent des cosmétiques à base de lait d’ânesse. Ils sont présents pour la première fois au Marché de pays de l’Aveyron à Paris, du 7 au 9 octobre, sur le stand 50.

Mais qu’est-ce qui a pu pousser Sarah Delalleau, 25 ans, et Gary Calvinhac, 27 ans, à quitter leur vie confortable, du côté de Nantes, pour venir s’installer dans le Nord-Aveyron ? Elle, ingénieur spécialiste en cosmétique et pharmaceutique travaillant dans la recherche médicale. Lui, contrôleur de gestion au sein d’un grand groupe industriel.

"On avait envie d’avoir notre propre entreprise, de créer quelque chose. On ne voulait plus travailler en tant que salariés", avance Sarah. Un besoin né durant le confinement de mars 2020, une période propice à une remise en question, comme pour beaucoup de Français.

Maison familiale à Brommat

Mais alors pourquoi avoir choisi d’élever des ânes et de monter un laboratoire de fabrication de savons et de cosmétiques à base de lait d’ânesse, baptisé Les Ânesses du Carladès ? Et pourquoi Brommat, sur le Carladez, au bout du bout de l’Aveyron ?

"Nous sommes passionnés par les ânes", explique la jeune femme. "Et puis, Brommat, c’est le berceau de la famille de Gary où nous sommes souvent venus en vacances. C’est là que se trouve la maison de sa grand-mère." "C’était vraiment un projet global de changement de vie", appuie-t-elle.

Bien décidé à mener ce projet à terme, le couple réalise une étude de marché en 2020 et suit une formation consacrée à l’élevage des ânes, en Corrèze.

 

Fins prêts, Sarah et Gary franchissent alors le pas et débarquent, en février 2021, dans les frimas de l’hiver aveyronnais. Ils aménagent la maison afin d’y intégrer le labo de transformation. Et louent des terrains à la commune pour y installer leur troupeau – une quinzaine de têtes, essentiellement des ânesses et un "entier", pour la reproduction. Au village, certains habitants se montrent curieux. Eux qui n’ont jamais vu que des vaches – la fameuse race aubrac – trouvent désormais des ânes dans les champs. "Le père de Gary nous a aidés pour les travaux de la maison et nous a fait rencontrer des gens sur place. Et la plupart étaient heureux de voir des jeunes s’installer et la maison à nouveau habitée toute l’année", se réjouit Sarah.

10 000 savons produits par an

L’activité est lancée. De la traite – une ânesse donne un demi-litre à un litre de lait par jour, loin de la production d’une vache – à la fabrication, le couple fait tout lui-même. Les savons (10 000 par an), shampooings, crèmes hydratantes… sont essentiellement commercialisés sur les marchés alentour, dans le pays du Carladès, entre Aveyron et Cantal, notamment durant l’été et de mai à octobre. Des revendeurs assurent aussi la distribution et on peut, bien sûr, commander en direct sur la boutique en ligne des Ânesses du Carladès.

 

Sarah et Gary proposent aussi, à la belle saison, de visiter la ferme et louent les services de leurs animaux pour des balades familiales sur les sentiers environnants, la bien nommée rando’âne.

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