Rodez. Des PME aveyronnaises "éclairées" par le modèle californien
Sous l’égide de la CCI d’Occitanie, une poignée d’entreprises de la région se sont insérées dans la mission d’études proposée chaque année à ceux qui veulent découvrir d’autres savoir-faire ailleurs sur la planète. Et la Californie, dans de nombreux domaines, a été une destination riche d’enseignements.
Il se passe toujours quelque chose aux États-Unis, autant aller voir sur place ce que l’avenir nous réserve et ce que l’on peut en apprendre, en matière d’économie s’entend.
C’est le parti pris des voyages d’études organisés chaque année depuis 2017 (hors période Covid) d’abord par la CCI de l’Aveyron, puis désormais par celle d’Occitanie à travers sa cellule internationale, qu’anime Christophe Palous. Lequel prépare au bénéfice des entreprises de tous les secteurs, et de toute la région, une petite semaine d’échanges pour un groupe de huit entreprises, dont quatre aveyronnaises.
Direction donc la Californie, la semaine dernière, pour découvrir, s’informer, revenir avec des idées et, quoi qu’il en soit, une expérience riche d’enseignements.
Tous les sujets qui forgent la société de demain
"L’objectif est de permettre à des entreprises de tous les secteurs d’activité d’aborder un grand nombre de sujets liés notamment, pour ce voyage, à l’économie digitale", plaide Christophe Palous.
Des entrepreneurs en communication, mais aussi en constructions industrielles, et même en maçonnerie ont été conviés à participer à cette mission.
Toutes sont les bienvenues, toutes ont quelque chose à apprendre que ce soit sur les objets connectés, les véhicules autonomes, l’écologie, le féminisme, l’inclusion, la santé made in USA. Ou encore la levée de fonds avec capitaux à risque et l’univers du "web 3". Entendez par là le Métavers, la cryptomonnaie, les "block chains" ou encore les MSP (Manager Service Provider), nouveaux business models. "Sans pour autant en devenir des spécialistes", tempère Christophe Palous.
Au-delà de cet environnement parfois un peu étanche pour les profanes, c’est toute la culture américaine qui transpire "et la rapidité à laquelle avancent les entreprises d’Outre-Atlantique" qui se dévoile.
D’un voyage à l’autre, on peut ainsi mesurer les évolutions dans tous les secteurs "et la façon d’agir des sociétés américaines, guidées notamment par l’amélioration permanente : contrairement à nous, ils lancent un produit avant de savoir s’il est réalisable…"
Dans cette pêche aux idées, tout est bon à appréhender, même si tout n’est pas soluble dans le modèle économique français. Les participants en ont pris conscience sous l’éclairage des rencontres avec de nombreux interlocuteurs qui ont rythmé ce séjour tout à la fois studieux et ludique.
"On était comme des gosses !"
Au menu notamment, des visites ciblées sur le laboratoire de recherche Google, le laboratoire Facebook de fabrication des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle, Microsoft… Et aussi et surtout le campus de l’université de Stanford qui a mis des étoiles dans les yeux des entrepreneurs aveyronnais et occitans : "On était comme des gosses !". L’université de Stanford est une vraie ville dans la ville nichée au cœur de la Silicon Valley et riche de 35 Prix Nobel et de 1,7 milliard de dollars de dons annuels.
Impossible d’ailleurs d’échapper à la relation que les Américains entretiennent, en toute chose, avec l’argent. Au risque de s’y perdre un peu parfois et d’en tirer quelques leçons en croisant "la misère dans les rues de San Francisco ou bien le mauvais état des infrastructures publiques alors qu’il y a là, dans l’économie californienne, tout l’argent du monde", reconnaît Christophe Palous.
La diversité s’est également retrouvée dans le panel d’une quinzaine d’intervenants différents sélectionnés par Christophe Palous, dans un peu tous les domaines au sein des trois jours de rendez-vous organisés dans la semaine. "Chaque fois en petits groupes, pour que chacun puisse poser des questions".
Satisfaction générale
Et à l’heure de tirer le bilan de ces quelques jours de pérégrinations pédagogiques, de retour en France samedi, le groupe a pu partager la qualité des échanges, sa satisfaction d’avoir découvert un univers résolument fascinant et d’en retenir de précieux enseignements.
La pertinence de ces voyages n’est plus à démontrer, Christophe Palous prépare la prochaine mission, en mars 2023, sur le même principe. A ceux qui souhaitent partager cette expérience unique de contacter la cellule internationale de la CCI d’Occitanie.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?