Paris Fashion Week : une féminité puissante, entre sensualité et nostalgie

  • Les poches, le cuir et la lingerie apparent, comptent parmi les tendances fortes de la Fashion Week de Paris.
    Les poches, le cuir et la lingerie apparent, comptent parmi les tendances fortes de la Fashion Week de Paris. Emmanuel DUNAND / Geoffroy VAN DER HASSELT / JULIEN DE ROSA / AFP
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Les années 2000 ont été le fil rouge de ce mois de la mode, qui a démarré à New York pour s'achever cette semaine à Paris. Mais la capitale française ne s'est pas contentée de cette unique source d'inspiration, célébrant une féminité puissante et plurielle. Au programme ? De la transparence, du cuir, une silhouette affirmée, et des… poches à ne plus savoir quoi en faire.

La Fashion Week, c'est fini. Après près d'un mois de défilés à New York, Londres, Milan, et Paris, les collections printemps-été 2023 ont livré leur verdict, mettant à un point d'honneur à faire revivre aussi longtemps que possible les vestiges vestimentaires des années 2000. Crop-tops, pantalons cargo, et tailles basses, seront de la partie la saison prochaine, mais les influences et sources d'inspiration ne s'arrêtent pas là. En témoignent les collections vues à Paris qui célèbrent une féminité puissante et plurielle.

Une pièce : la lingerie

Il sera difficile de ne pas se découvrir, et même se dévoiler, la saison prochaine, tant la transparence s'est imposée sur les podiums parisiens, laissant apparaître sous-vêtements et nudité. Les matières se font légères, s'apparentant presque à des voiles qui révèlent chaque courbe du corps, parfois dissimulé sous des poches comme chez Chanel. Mais s'il faut retenir une pièce en particulier, c'est le soutien-gorge. Les bas de sous-vêtements étaient souvent visibles, à l'image de Thom Browne qui a présenté une micro-jupe avec string apparent, mais les soutiens-gorge étaient partout, remplaçant le crop-top, un poil trop long pour la saison. Une tendance repérée chez Miu Miu, Dior, Ludovic de Saint Sernin, ou encore Ester Manas. Notons que la mini-jupe, star de Londres, s'est faite plus rare à Paris, prenant de la longueur, tandis que le pantalon cargo, pièce phare à Milan, a lui inspiré de nombreux créateurs dans la capitale française.


Une matière : le cuir

Entre le denim et le cuir, deux matières pourtant critiquées pour leur manque d'éco-responsabilité, le coeur des créateurs balance. Elles seront au centre de toutes les attentions l'été prochain, bien que le cuir ait largement remporté la mise à la Fashion Week de Paris. Versions rock, gothique, biker, et même ultra chic, il s'impose en total look ou par touches, au choix, offrant une certaine puissance à la silhouette. De Louis Vuitton à Saint Laurent en passant par Koché, le cuir se décline en manteau, en jupe, en robe, en pantalon, en crop-top, et même en sous-vêtement, la plupart du temps en noir, mais parfois coloré pour apporter une touche de pep's à la silhouette.


Une couleur : le pastel

Comme à Milan, aucune couleur n'est réellement sortie du lot à Paris. Le noir et le blanc, tout en sobriété, étaient présents, mais ce sont surtout les pastels qui semblent avoir retenu l'attention des grandes maisons de mode, à l'exception de quelques couleurs plus vitaminées chez Victoria Beckham, Atlein, et, dans une moindre mesure, Valentino. Bleu pastel, rose pastel, jaune pastel, vert pastel, ont fait souffler un vent de douceur sur de nombreux podiums parisiens, à l'image de Miu Miu, tout en transparence, Chanel, tout en subtilité, ou encore Akris, tout en romantisme. Une tendance également repérée sur les défilés de Loewe et Acne Studios, tout en légèreté.


Un imprimé : les fleurs

Il faut le reconnaître, les imprimés n'étaient pas légion à Paris, contrairement aux autres capitales de la mode. On a observé des motifs géométriques et des pois, quoique très rares, mais aussi quelques fleurs venant apporter fraîcheur et romantisme à une poignée de silhouettes. La maison Akris s'est distinguée en les présentant en broderies, mais elles se sont imposées en imprimés chez Elie Saab, version champêtre, Leonard Paris, plus exotique, ou encore chez Dior, plus discrète. Notons qu'en lieu et place des imprimés, les marques ont ajouté de nombreux détails fonctionnels à leurs silhouettes, et notamment des poches, partout, à n'en plus finir.


Le petit plus : place à l'innovation

La maison Loewe a fait forte impression à Paris en proposant plusieurs vêtements (réels) comme pixélisés, avec un effet tel qu'ils semblaient tout droit sortis d'un jeu vidéo. Des pièces surprenantes qui ne sont pas sans rappeler que la mode poursuit sa mue dans le digital, toujours plus à la frontière entre réel et virtuel. Mais il faut bien l'avouer, ces pièces d'un nouveau genre se sont fait voler la vedette par une autre performance, et non des moindres : la robe en spray de Coperni confectionnée en direct sur Bella Hadid. Un moment suspendu dans le temps qui a fait couler beaucoup d'encre. Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant, le duo créatif à la tête de la maison, ont tout 'simplement' aspergé la mannequin star d'un liquide blanc contenant du coton et des fibres synthétiques associé à une solution polymère, qui s'est - comme par magie - transformé en tissu au contact de la peau. Une performance incroyable qui n'est pas passée inaperçue.


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