Carte scolaire en Aveyron : comment parents et enseignants veulent faire évoluer la procédure

  • Aurélie Cochard et Thierry Touya (FCPE) et Sébastien Le Gall (Unsa Education).
    Aurélie Cochard et Thierry Touya (FCPE) et Sébastien Le Gall (Unsa Education). Centre Presse Aveyron - C. C.
Publié le

"Faire évoluer la procédure de la carte scolaire pour éviter les tensions quand arrive la rentrée", c'est ce que souhaitent en Aveyron deux syndicats d'enseignants et la Fédération des parents d'élèves FCPE. Explications. 

La perte d’un poste d’enseignant à l’école Cardaillac de Rodez, dès après la rentrée, et la forte mobilisation des parents qui s’est ensuivie aura été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les syndicats Unsa Éducation et SNUipp-FSU, mais aussi la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) sont convaincus qu’il faut désormais "faire évoluer la procédure de la carte scolaire pour éviter les tensions".  Et de rappeler le cheminement de ce protocole annuel visant à bien répartir les postes à chaque rentrée en fonction des effectifs des élèves scolarisés, dans chaque école.

Prévisions et réalités

Dès février-mars, une évaluation est établie pour la rentrée suivante au sein du Comité technique spécial départemental (CTSD) concernant l’administration et les représentants syndicaux, suivi de la réunion du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN) où se joignent les représentants des parents d’élèves.

Les postes sont affectés face aux prévisions d’effectifs, ces derniers feront par la suite l’objet d’un comptage à la rentrée pour valider ou non le maintien, la création ou la suppression de postes. Ces comptages sont déterminés par l’administration "dans quelques écoles seulement selon des règles que l’on ne connaît pas vraiment", déplorent Thierry Touya (FCPE Rodez) et Sébastien Le Gall (Unsa Éducation).

Et c’est ainsi que l’école Cardaillac, "qui n’était pas jusqu’alors pas sur la sellette, en a fait les frais, car l’Éducation nationale n’a pas pris en compte 13 enfants de moins de trois ans qui, selon les textes, auraient pu être accueillis", plaide Aurélie Cochard, représentante FCPE des parents de Cardaillac. La suppression n’impacte pas le taux d’encadrement, plutôt bon, de cette école, l’inspection académique « est dans les clous » reconnaissent syndicats et parents.

Mais l’enseignant a dû laisser son poste, "deux jours après la rentrée avec les problèmes que l’on imagine chez les enfants et la surcharge à 26 élèves de certaines classes", poursuit Aurélie Cochard qui évoque une situation qui aurait pu être prévue à l’avance pour être « moins traumatisante ». 

Des propositions

Dans ce contexte, la FCPE, Unsa Éducation et SNUipp-FSU souhaitent voir "évoluer la carte scolaire avec deux modifications : l’intégration de l’effectif des enfants de moins de trois ans pour le calcul des taux d’encadrement, comme les textes du Code de l’Éducation (art. L113-1) le prévoient. Et aussi l’organisation d’un CDEN intermédiaire au mois de juin, avec pour objectif de décider à ce moment-là des suppressions de postes pour éviter qu’elles interviennent après la rentrée…"

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?