Marché des pays de l'Aveyron : la Millavoise Guylaine Alibert fait fondre les papilles avec le gâteau à la broche

"Des grands tout maigres ou des petits dodus". Guylaine Alibert a le sens de l’humour et c’est ainsi qu’elle aime parler de... ses gâteaux à la broche. Elle en fabrique, en moyenne, 300 par jour dans son atelier, situé 4 rue Peyssière à Millau. Ils sont cylindriques et elle les vend au poids, dans la boutique millavoise à la même adresse, sur son site marchand, grâce à plusieurs revendeurs (dont la quinzaine de points de vente de l’épi du Rouergue), bientôt au Japon et en Moselle, ou sur des foires et des marchés, comme, pour la première fois, celui de Bercy à Paris, dont la 22e édition, organisée par la fédération des Aveyronnais d'ici et d'ailleurs, a lieu du vendredi 7 au dimanche 9 octobre. Elle est "très fière" d’être l’ambassadrice de deux labels, Fabriqué en Aveyron et Sud de France, depuis le printemps.

Cuisinière de métier

Originaire du Nord-Aveyron, marié à un Ariégeois, Guylaine Alibert est cuisinière de métier. Installée à Sébrazac, elle possédait, selon ses propres termes, "un poulailler olympique". "Tous les jours, alors que nous étions deux et demi, avec notre petit garçon, nous avions des œufs, des œufs, des œufs, se souvient-elle. Pour éviter trop de cholestérol, nous les offrions". Un jour, un ami l’a encouragé à se lancer dans la fabrication de gâteaux à la broche : "J’avais horreur de faire des desserts. Et pourtant, j’ai été tout de suite prise d’une folle affection pour cette spécialité aveyronnaise".

"J'avais horreur de faire des desserts et pourtant..."

De 2015 à 2017, elle a œuvré sous un hangar de sa maison, vendant ses douceurs à l’Epi du Rouergue (elle est toujours fidèle à l'enseigne de Lioujas) et aux Halles de l’Aveyron. Elle a ensuite déménagé à Lanuéjouls (six mois), puis à Millau, où elle a saisi une opportunité, après avoir participé au marché de Noël. Le 31 mars 2018, elle est devenue officiellement propriétaire de la boutique millavoise, qui avait appartenu, jusqu’en 2012, à Jacques Bonami, un expert du gâteau à la broche.

A Paris, elle va faire saliver les papilles

La Maison Alibert compte huit salariés avec, à sa tête celle qui soufflera ses 49 bougies le 11 octobre. Elle a, l’été, un magasin à La Couvertoirade, et des projets avancés à Saint-Rome-de-Cernon. Le marché de Bercy, Guylaine Alibert y pense depuis longtemps. Après "plusieurs tentatives infructueuses", elle avait jeté l’éponge. Finalement, cette année, c’est l’organisation qui l’a appelée début septembre et elle n’a "pas hésité une seule seconde".

"Nous avons beaucoup de clients parisiens. Habituellement, ce sont eux qui viennent à nous. Pour une fois, on va inverser les rôles, souligne-t-elle, avec un grand sourire. On embarque pas mal de marchandise avec nous mais on produira également sur place grâce à une cheminée portable qui fonctionne au feu de bois. On œuvrera donc en condition réelle, comme à l’atelier". Trois personnes animeront le stand 24.