Rugby : la touche, le bras armé de Decazeville

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  • La science de la touche de Loïc Rouquette et du SCD n’est plus à démontrer.
    La science de la touche de Loïc Rouquette et du SCD n’est plus à démontrer. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le
philippe cauffet

Alors qu’il se déplace ce dimanche après-midi (15 heures) à Cournon, le SCD pourra une nouvelle fois compter sur un secteur du jeu dans lequel il excelle : la conquête en touche. Éclairage.

La conquête est la lutte pour gagner la possession de la balle. Elle est basée sur les lancements de jeu que peuvent être la mêlée, les rucks et la touche. À Decazeville, c’est ce dernier élément majeur qui est mis en avant, lorsque l’on évoque le jeu du Sporting, ces derniers mois.

Oui, ces derniers mois ; car ce n’est pas que cette saison et durant les trois premières rencontres que cette dernière a produit autant de réussite. La saison passée déjà, et notamment durant les phases finales, ces lancements de jeu ont permis au SCD de se qualifier et surtout d’accéder à la Fédérale 2. Aujourd’hui, si les Decazevillois se sont imposés une fois en trois rencontres, c’est grâce à la touche. Mais l’apport comptable ne s’arrête pas là. Ils ont aussi engrangé des points de bonus, notamment à Cahors, sur l’essai de pénalité, au coup de sifflet final, qui donnait ce précieux point aux coéquipiers de Loïc Rouquette. D’ailleurs, la progression du club dans ce secteur est à conjuguer avec son recrutement, puis associé à la touche personnelle de l’entraîneur Anthony Julian dont on ne peut cacher une certaine passion pour cet exercice.

Miroir, mon bon miroir

Loïc Rouquette, lui, a très vite fait le constat. "Il fallait ajuster certaines choses. Avant de signer à Decazeville (dont il est originaire), j’ai remarqué que l’équipe défendait en bloc. Du coup en arrivant, j’ai eu une conversation avec Anthony et je lui ai proposé de sauter en miroir. " Pour les esthètes du rugby, c’est facile à suivre mais pour un amateur lambda de la balle ovale, il s’agit de suivre l’adversaire dans ses déplacements de touche, et ainsi perturber le lancé… et le lanceur.

Rien de plus simple, il faut seulement une certaine discipline, cohésion que les joueurs decazevillois ont très vite intégrée. "Aujourd’hui, nous avons les automatismes, reprend le capitaine decazevillois. En choisissant de sauter en miroir, on perturbe toutes les formations. Il n’y a qu’à voir nos matches contre LSA et Cahors. À ce niveau, les formations sont très peu habituées à cela. De notre côté, cela fait tellement longtemps qu’on le travaille que c’est devenu naturel. Personne ne veut sauter autrement. On l’a vu cela nous apporte beaucoup de ballons et puis c’est vraiment difficile à contrer. " Le N°8 pourrait parler toute la nuit de cette phase de jeu qui est devenu le véritable bras armé du Sporting. D’ailleurs quand on demande à Loïc Rouquette, si on ne trahit par un secret de fabrication locale, il sourit. " Franchement, non. De toute manière, les équipes adverses comprennent vite comment nous abordons la conquête en touche. Et puis même si tu le sais avant le match, c’est juste un fait. Mais lorsque le talonneur lance, il se rend vite compte de la difficulté qu’il va avoir. "

Analyse vidéo

Et ce n’est pas tout. Si les automatismes entre joueurs sont nécessaires voire cruciaux, il en va de même de l’analyse des lancés adverses. " C’est primordial de pouvoir analyser le club que l’on va rencontrer. Cela nous aide vraiment pour la défense. " Loïc Rouquette est friand de ces moments-là, seul à seul avec ces vidéos qu’il dissèque, triture pour en sortir de la substance avant de la dispenser à ses troupes. Une troupe dont le jeu, du coup, s’est considérablement amélioré depuis le début de la saison. Le travail commence à porter ses fruits d’autant plus que cela permet, du coup, aux talonneurs Bastien Pons et Mathieu Nigou de se mettre rapidement en confiance dans un secteur de jeu sorti tout droit d’un cerveau de la NASA.

Loïc Rouquette, lui, trouve cela "simple et efficace" d’autres s’y sont arrachés les cheveux et cela à tous les niveaux de compétitions. En attendant, la touche fonctionne plus que bien au Sporting et cela s’en ressent sur le jeu.

Changements pour aller à Cournon

Les entraîneurs decazevillois ont choisi de faire tourner leur effectif pour le long déplacement à Cournon-d’Auvergne, demain (15 heures). En effet, après trois rencontres, quelques joueurs ont dû faire les rencontres en entier et ont donc besoin de souffler et se régénérer. Ainsi Quentin Fiches va débuter sur le banc, laissant son poste de seconde ligne à Cédric Delclaux ; tout comme le pilier Quentin Guibert qui sera remplacé par Gabriel Grasset. À noter aussi la première titularisation en équipe première pour Gabin Arrazat, associé au capitaine Loïc Rouquette et Mickaël Lavergne.

Le XV de départ : Sigal – Verdié, Barascud, Pisano, J. Vidal – Monbroussous (o), Fernandez (o) – Lavergne, Rouquette (cap.), Arrazat – Foulquier, Delclaux – A. Falgayrat, Nigou, Grasset. Remplaçants : T. Falgayrat, Guibert, Fiches, Rols, Accorsi, Salles, Thomas.

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