Handball : finalement, les joueuses de Rodez-Onet n’auront pas de prime de victoire

Victorieuses à Mende (26-22), samedi 8 octobre, les handballeuses de Rodez Onet-le-Château ont confirmé leur début de saison triomphant en signant un quatrième succès en autant de matches. Installées au sommet de leur poule de Nationale 3, elles n’ont pas été perturbées par la mauvaise nouvelle tombée une semaine plus tôt. Mais s’en sont tout de même émues.

Le président Benoît Courtin est allé à leur rencontre à l’issue d’un entraînement pour annoncer que les primes de victoire prévues en début de saison ne leur seront finalement pas versées. "Il nous a dit qu’il n’était pas sûr que le budget serait tenu", nous a rapporté une joueuse. Un argument que le dirigeant n’a pas confirmé. "Il n’y a pas de problème financier au club", nous a-t-il assurés, sans vouloir répondre à d’autres questions.

Surprise et frustration

Cette annonce n’a pas été sans susciter des réactions dans le vestiaire, avec des intéressées qui oscillent entre "surprise" et "frustration". Mais pas de sentiment de colère, non plus, de la part de sportives amateurs qui ne gagnaient pas leur vie grâce au handball. "On ne joue pas pour l’argent", ont insisté les Rocettes que nous avons interrogées. "Mais nous dire qu’on aura des primes puis les supprimer, c’est un peu frustrant, a poursuivi l’une d’elles Si cela avait été acté dès le début, ce serait certainement mieux passé." "D’un autre côté, les primes sont rares en N3", a tempéré une de ses partenaires.

Le montant de ces primes devait être de 30 € pour chaque joueuse présente sur la feuille de match lors d’un succès à domicile, 50 € à l’extérieur. "Cela pouvait faire une petite aide pour celles qui sont étudiantes, indique une joueuse. On s’en servait aussi pour aller au restaurant ou faire des sorties qui permettent de cimenter la vie de groupe."

Ce montant interroge surtout sur la véritable raison de la suppression. Selon ce barème, l’ensemble des primes ne devait pas excéder 12 000 €, et encore en cas de carton plein cette saison, sur un budget global de 400 000 € pour le Roc, un club qui a affiché ses ambitions de monter en Nationale 1… chez les hommes.

"Peut-être que notre début de saison leur a fait peur, vu qu’on gagne tous nos matches, a plaisanté encore une autre Rocette. Mais quoi qu’il en soit, cela ne nous empêchera pas de jouer au handball." Et même plutôt bien, vu leurs résultats.